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Festival du cinéma de Brive: des inédits et des beaux noms pour cette 13e édition

intro conf de presse

La riche 13e édition du festival du cinéma de Brive qui se déroule du 5 au 10 avril a été présentée hier matin au Rex, entre inquiétudes et espoirs quant à son avenir. 

conf presse moyen metrageL’ouverture avec Bruno Podalydès, venant présenter Versailles Rive gauche (1992/ 46 min) en version restaurée, laissait déjà présager de belles surprises. Elles ont été confirmées par la composition du jury, dévoilé hier au Rex. Présidé par la réalisatrice Pascale Ferran (Lady Chatterley et Bird people), il sera composé de Julien Samany, réalisateur de La peau trouée, Grand prix du jury de Brive en 2004, du comédien Robinson Stévenin et de Bernard Menez. “C’est un cinéaste au regard exigeant, qui adore Brive et se déplace souvent en festival”, a souligné Elsa Charbit, déléguée générale du festival. “Capable de faire le grand écart entre des films populaires et des productions plus audacieuses venues du jeune cinéma (il avait notamment tourné dans Tonnerre de Guillaume Brac, venu à Brive, NDLR), il était tout indiqué pour faire partie de ce jury.”

la presidenteUn jury qui aura la lourde tâche de départager les films en compétition. “On en a reçu 450”, a indiqué Elsa Charbit, “et on en a retenu 22: 15 fictions et 7 documentaires; et parmi eux, beaucoup d’inédits. On a fait un énorme travail de prospection.” Cela a aussi été le cas pour le panorama. Après le Japon l’an dernier, c’est l’Inde qui est mise à l’honneur cette année. “Il a fallu remuer ciel et terre pour glaner des moyens métrages indiens contemporains. Une centaine a été visionnée et 6 ont été programmés.”

Une rétrospective mettant à l’honneur André Téchiné ou Olivier Dahan, des séances offrant de redécouvrir les premiers films de Peter Weir (Le Cercle des poètes disparus, The Truman show, Master and commander), Robert Enrico (Les grandes gueules, Le vieux fusil) et Philippe Garrel, ou encore une séance spéciale pour voir ou revoir la “trilogie” de Sébastien Bailly sur la femme moderne (Douce, Où je mets ma pudeur et Une histoire de France)… Ce festival unique en Europe confirme sa volonté de transmettre le goût et la connaissance du cinéma.

tee shirtCiné-concert inédit pour quatuor à cordes dirigé par Laurent Levesque sur le film muet Ménilmontant (1924) de Dimitri Kirsanoff (jeudi 7 avril à 21h au Civoire) et ciné-petits avec Mimi et Lisa, un programme de 6 courts métrages d’animation sur l’altérité et le handicap (dimanche 10 avril à 10h) complètent une programmation riche, tournée vers les professionnels (master class, tables rondes, rencontres, workshop) et le grand public, notamment les plus jeunes.

Des projections et rencontres sont prévues pour les scolaires et même un atelier pour les écoliers (Comment faire du cinéma… sans filmer!). Sans parler du programme concocté sur ces 5 jours pour les jeunes en option cinéma audiovisuel au lycée d’Arsonval: “C’est du sur-mesure”, se réjouit Romain Grosjean, directeur des Yeux verts, le pôle régional d’éducation à l’image, en rappelant par exemple les projets d’initiation à la critique menés en amont et poursuivis pendant le festival.

festivalLes Yeux verts, l’option cinéma audiovisuel, le festival, le Rex… un tout inextricablement lié qui forme “un pôle fort en image du côté Est de la grande région”, a avancé Maguy Cisterne, secrétaire générale. Elle a également réaffirmé, au nom de la Société des réalisateurs de films qui a créé l’événement en 2004, que le festival devait “se maintenir chaque année” et espéré que cela “puisse se faire à Brive”. Une intervention en lien avec les propos introductifs de Jean-Marc Comas. L’élu en charge de la culture avait en effet commencé par rappeler “le contexte difficile sur le plan des finances publiques”, la possibilité de transformer “ce festival en biennale”, l’importance d’avoir “un pôle image visible depuis Bordeaux”, mais aussi le “maintien des subventions de la Ville” à hauteur de 50.000 euros. “Avec le soutien du département, de la région et de l’Etat, via le CNC, on atteint les 152.000 euros d’aides. C’est moins de la moitié du budget du festival”, a précisé Maguy Cisterne, en rappelant que, grâce à l’événement, étaient “chaque année réinvestis 120.000 euros dans l’économie locale”.

Toute la programmation sur le site officiel du festival.

pano salle

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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