L'actualité en continu du pays de Brive


Et si la sirène retentissait ?

Conférence de presse sur l'information des risques majeurs. De gauche à droite: Manuel Fajardo, ajoint au maire, Philippe Nauche, Jean-Raymond Rose, adjoint au maire, et Christophe Eyrolles, responsable de ce dossier

“Si les sirènes se mettaient à hurler en dehors du 1er mercredi du mois à midi, je ne sais pas si les habitants sauraient quoi faire”, s’interrogeait le député-maire Philippe Nauche lors de la conférence de presse de présentation du plan communal de sauvegarde. Inondation, explosion industrielle, rupture de barrage… Et vous, comment réagiriez-vous? Vous en saurez plus dans le DICRIM (Document d’information communal sur les risques majeurs) publié par la Ville et qui sera distribué avec le Brive mag’ d’octobre. La mairie fait installer également des repères de crue, témoins de la crue exceptionnelle du 4 octobre 1960, à quelques jours de cette date anniversaire. Trois actions qui découlent d’une obligation légale.

Repère de crueVous en verrez à hauteur de mur ou de plot, à l’office du tourisme, l’auberge de jeunesse, la chapelle Saint-Libéral, parc du Prieur… Il y en a onze. Ce sont des grosses pastilles blanches et mauves, en pierre de lave et céramique. Ces repères de crues montrent le niveau atteint par les eaux il y a bientôt 51 ans. La mémoire s’efface souvent au fil des générations; ces témoins sont désormais là pour matérialiser ce qu’il s’est déjà passé. “Ça n’a pas vocation à faire peur, mais à faire prendre conscience du risque encouru“, précise l’élu. Le repère de crue à l'auberge de jeunesse“Il est très important de se préparer aux risques pouvant se réaliser; certes leur probabilité est faible, mais pas nulle.”

L’inondation est l’un des risques répertoriés dans le DICRIM, avec ceux liés aux industries et technologies, au mouvement de terrain, barrage, transport de matières dangereuses, températures extrêmes, intempéries ou épidémies graves. Pour chacun, le document précise de façon simple ce qu’il faut ou ne pas faire. Edité à 35.000 exemplaires, le DICRIM sera distribué dans quelques jours avec le numéro d’octobre de Brive mag’. Des exemplaires seront également mis à disposition dans des lieux publics.

DICRIMLe DICRIM découle du Plan communal de sauvegarde, PCS, une obligation également légale qui organise à l’échelle locale la réponse aux risques auxquelles la commune pourrait être confrontée. Bref, c’est de la gestion de crise anticipée afin de mieux faire face si le moment se présente. Cet outil opérationnel est le fruit d’un gros travail enclenché en septembre 2009, au moment de l’épidémie de grippe A H1N1. Il s’appuie sur une recensement des risques, un circuit d’alerte prédéfini et des fiches réflexes qui doivent aider tout responsable à suivre, à son niveau et dans sa compétence, le comportement le plus adapté possible. Dans ce dispositif, la mairie a également mis au point un plan de continuité d’activité, qui lui garantisse un haut fonctionnement de ces services, notamment prioritaire, en cas d’absentéisme lié à une épidémie. Une façon de se préparer au pire afin de mieux le gérer et d’en atténuer les conséquences.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

Mot clé

Laisser un commentaire

14 − douze =