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Erik Orsenna: “Les gens curieux prennent soin du monde”

Le livre dans tous ses aspects, techniques, politiques, culturels, a été au centre de toutes les interventions qui ont suivi l’inauguration de cette 31e Foire du livre de Brive.

Le livre a navigué ce soir à l’heure des différents discours entre ailleurs, invitations au voyage et réalités politiques. Premier à ouvrir la séance, Philippe Nauche a insisté sur ce qui fait la spécificité de la manifestation briviste , “lieu d’échanges, de rencontres, de bouillonnement d’idées” qui célèbre chaque année “la rencontre entre l’auteur et le lecteur”.

Outre ces trois jours, le député-maire a  rappelé que la culture en général et le livre en particulier se déclinaient  à Brive tout au long de l’année. Il a également évoqué, dans le cadre de la politique du livre, le projet “de renouvellement et de modernisation de la médiathèque”.

Le président du Conseil régional, comme celui du Conseil général ont tous les deux à sa suite évoqué l’engagement de leurs collectivités dans une politique de promotion de la lecture et du livre. Jean-Paul Denanot a parlé de l’importance des médiathèques devenues “de véritables maisons communes, espaces de lecture mais aussi de convivialité”, et Gérard Bonnet a plaidé pour le développement des bibliothèques “carrefours de tous les rêves et de toutes les réalités”.

Un appel qui ne pouvait laisser la ministre de la Culture et de la communication insensible. Après avoir rendu hommage à la manifestation littéraire briviste “où les écrivains savent qu’ils seront aimés et célébrés”, Aurélie Filippetti,a abordé la mise en place d’une politique du livre par le gouvernement, avec au centre des préoccupations, le réseau des librairies indépendantes, la mise en place de mécanismes de régulation et d’un groupe de travail qui aura pour mission de trouver une “nouvelle dynamique pour la chaîne du livre”.

Erik Orsenna conclura avec humour. “Etre appelé président durant trois jours et un grand bonheur pour moi, surtout en Corrèze. Je sais que dimanche, comme Cendrillon, je verrai mon carrosse redevenir citrouille, mais comme François Mitterrand, je serai président jusqu’au bout”.

Mais surtout, le successeur d’Antoine Gallimard a plaidé pour une large ouverture au monde: “Il faut se rendre compte qu’il y a plus de vies dans notre vie qu’on peut croire” et a fait l’éloge de la curiosité. “Curieux vient du mot latin cura, comme cure. Les gens curieux prennent soin du monde. Bon voyage”.

 

Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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