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Ensemble pour faire respecter les mesures sanitaires

Pas facile quelquefois de (faire) respecter le protocole sanitaire qui s’est encore durci depuis le 16 octobre. La Ville a pris l’initiative en début d’après-midi de mettre autour de la table cafetiers et police dans la salle du conseil municipal. Où il a été question de discernement, de fermeté aussi et surtout de responsabilité.

En venant à la réunion, certains cafetiers craignaient de se voir annoncer un couvre-feu. Il n’en a rien été. La mesure n’est pas d’actualité, pour l’instant, mais la menace plane avec l’évolution de la situation sanitaire. Rien de nouveau sous le Covid donc et l’intérêt de cette rencontre était ailleurs. “Les cafetiers sont fortement impactés par les mesures sanitaires. L’idée était de refaire le point et de clarifier les choses dans la mise en place des règles plus restrictives depuis le 17 octobre afin de pouvoir gérer la situation le mieux possible et éviter l’aggravation”, explique Dominique Eyssartier, maire-adjointe en charge de la sécurité.

Autour de la table également, les représentants de ceux qui font respecter la loi. La directrice départementale de la sécurité a résumé les mesures applicables dans ces établissements: port du masque pour le personnel et pour les clients dès qu’ils sont debout ou circulent, distance d’un mètre entre tables ou groupes, gel hydroalcoolique, pas plus de 6 personnes par groupe, capacité d’accueil affichée et visible du public… “La seule condition pour ne pas avoir à porter le masque est d’être assis”, insiste Émilie Ngasho Mpanu.

“Et pour les terrasses?”, interroge un patron. “La même règle s’applique”, répond la directrice. “Si je mets une séparation vitrée entre les tables, la distance peut-elle être réduite?”, demande un autre. “Les passants traversent ma terrasse avenue de Paris et ils ne portent pas le masque”, témoigne un autre. “Mais si des clients refusent de le porter alors qu’on leur demande, qui est verbalisable?”… “C’est vous qui êtes verbalisable, car vous devez faire respecter les règles au sein de votre établissement”, avise la directrice. Des questions qui ont illustré toute la difficulté des patrons de ces lieux festifs. “On peut essayer de faire la police mais ça devient compliqué”, soupire un cafetier. Une inquiétude justifiée par l’annonce de contrôles qui vont se multiplier.

“Nous ne sommes pas que dans la répression systématique, mais aussi à vos côtés en cas de difficultés et nous savons apprécier les situations. Il faut qu’il y ait du discernement de part et d’autres”, intervient le commandant Guillaume Toullier, adjoint au commissaire de Brive. La réunion a en tout cas clarifier la responsabilité de chacun et de tous, cafetiers mais aussi clients. “C’est le dernier rempart avant le couvre-feu qui sera encore plus compliqué à gérer pour vous”, rappelle la directrice.

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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