Le service pédiatrie de l’hôpital de Brive inaugure une fresque réalisée par les enfants hospitalisés. Une œuvre imposante faite avec le concours de Thierry Jaud, artiste plasticien, et sous l’impulsion de la très dynamique association APICEMH.
C’est un bas-relief, massif, imposant, qui est désormais accroché sur un mur de la salle d’attente et aire de jeu du 11e étage de l’hôpital. Une œuvre où se mélange le noir et la couleur. Elle a été réalisée pendant une semaine en avril 2011 par les enfants qui fréquentent le service pédiatrique, soit en séjour prolongé, soit en consultation. Au total, une vingtaine d’enfants, 4 et 6 ans pour 2 d’entre eux, sinon entre 8 et 16 ans. Des petits malades, présents pour un simple bobo ou pour un problème de santé plus grave, et qui ont trouvé un moment agréable à participer à la création de cette fresque sur laquelle ils ont d’ailleurs laissé leurs noms.
C’est l’association pour l’initiation culturelle en milieu hospitalier, très active pour les enfants à l’hôpital de Brive, qui est à l’origine de cette initiative. Elle est allée à la rencontre de Thierry Jaud, pour lui demander sa participation à ce projet, un artiste plasticien connu et reconnu, notamment pour son travail sur les totems en ardoise. Une demande à laquelle l’artiste a très vite répondu positivement puisqu’il a l’habitude de travailler avec des enfants avec qui il fait régulièrement des ateliers.
C’est lui qui a tout préparé. Un support en bois de plus de 2 mètres de long sur plus d’un mètre de haut, des morceaux d’ardoise, et du mortier teinté dans la masse avec différents pigments pour une œuvre finale qui pèse plus de 200 kilos. Tout était pré-découpé, il n’y avait plus qu’à assembler et coller, ce que les enfants ont fait avec entrain. “J’ai été obligé de réfréner leurs ardeurs” confie l’artiste qui supervisait sans donner aucune directive. “Les enfants ont utilisé les morceaux et les couleurs qu’ils souhaitaient, en totale liberté”. Certains, hospitalisés, y passaient 1 heure ou 2, d’autres un quart d’heure ou une demi-heure en attendant une consultation. Des cases de l’œuvre étaient commencées par un enfant et finies par d’autres le lendemain. Une fresque collective qui a permis à tous d’oublier la maladie pendant quelques temps.