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Écrivez avec Sophie Divry !

En résidence d’écriture à Brive tout le mois d’avril, Sophie Divry écrit les premières lignes de son 7e roman. L’auteur de Trois fois la fin du monde et La condition pavillonnaire, anime deux ateliers d’écriture et fera une rencontre publique mardi 23 avril à 12h30 à la médiathèque. Inscription obligatoire pour les ateliers d’écriture au 05.55.18.18.45.

Auteur de six romans et essai, Sophie Divry a publié son premier ouvrage en 2010, La cote 400 (Les Allusifs) et, fort d’un beau succès, ce dernier fut traduit en anglais, italien, suédois, catalan et castillan. Elle rejoint alors les éditions Noir sur Blanc où seront publiés ses livres suivant : Journal d’un recommencement en 2013, La Condition pavillonnaire en 2014, Quand le diable sortit de la salle de bain en 2015, Rouvrir le roman en 2017 et Trois fois la fin du monde en août 2018. Deux d’entre eux ont été adaptés au cinéma ou à la télévision et La condition pavillonnaire a reçu la mention spéciale du Prix Wepler tandis que Quand le diable sortit de la salle de bain était en lice pour le Prix Médicis en 2015.

Lors de sa résidence à Brive, Sophie Divry animera 2 ateliers d’écriture les mercredis 10 et 17 avril de 18h30 à 20h30 sur le thème de « Raconter et se raconter » pour le premier et « Doit-on trouver son style ? »  pour le second. L’atelier est ouvert à tous, débutant ou non, 12 personnes maximum.

Si ces ateliers n’ont pas l’ambition de transformer l’écrivain amateur en Proust, Balzac ou Modiano, ils revêtent en tout cas « une valeur sociale et thérapeutique », estime Sophie Divry. « Ils sont importants pour la langue française et l’expression de soi. » D’autant qu’écrire est « une activité assez démocratique qui ne coûte pas très cher ». Et c’est sans compter son côté réjouissant et formateur. Ces ateliers permettent aux amoureux de l’écriture et de la littérature d’être « des lecteurs éclairés, de lire les livres différemment », comme en connaissance de cause.

En outre, « ils sont un juste retour à rendre à la structure qui nous accueille en résidence », poursuit Sophie Divry. Mais pour un écrivain, cela peut être encore plus que cela : « Quand l’écriture est difficile, que ça ne marche pas, voir des gens, se sentir utile insufflent une vraie vapeur sociale. » Elle parle même de « bouée de sécurité psychique », dans la mesure, nuance-t-elle, où « comme à Brive, le bon équilibre est trouvé entre temps d’animation et temps de création : « Nous ne sommes pas des animateurs socioculturels ! »

trois fois la fin du mondeSophie Divry fera également une rencontre publique à la médiathèque, mardi 23 avril à 12h30 (entrée libre). Dans son dernier roman Trois fois la fin du monde, elle convie ses lecteurs dans les méandres de la vie de Joseph Kamal. Un drôle de type. Un sale mec. On est mal à l’aise dans ses mots, étriqué dans sa tête et même enfermé avec lui dans la prison où le conduit un braquage qui a mal tourné. Et quand l’explosion nucléaire arrive, on perd tous nos repères de lecteur. Mais où veut donc en venir Sophie Divry ?

De cette catastrophe à laquelle ce délinquant misanthrope a miraculeusement réchappé, l’auteur ne nous dit rien. Ce qui l’intéresse, c’est cette porte qui s’ouvre pour Joseph. L’occasion de vivre enfin la vie dont il rêve, loin du monde et loin des hommes. Retour à la nature. Exit la société. Vive la liberté ! Pas pour le lecteur qui se retrouve enfermé dans l’îlot mental de Jo cette fois.

Dans ce tête à tête ajusté, nous assistons à son éclosion au fil des quatre saisons et des mille et une nuances d’émotions qui le traversent et que Sophie Divry explore avec justesse. Celui qui voulait la liberté à tout prix découvre ce qu’il en coûte vraiment. Comment tout cela finira-t-il ? Bienheureux celui qui pourra le dire avant les dernières lignes.

Sophie Divry n’en finit pas d’ouvrir grand le roman, de déployer tous ses possibles en usant et abusant (à bon escient) de sa liberté de narratrice exploratrice. La lecture est vivifiante, l’écriture exigeante et stimulante. Preuve décidément qu’elle est entrée dans la cour des très grands.

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

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