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Du rire pour un moindre mal

Lundi matin, 11e étage de l’hôpital. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur des rires d’enfants. Ils proviennent de la chambre de Sophie, 11 ans, qui s’amuse et s’émerveille des tours et des histoires d’Arpan, un des clowns de Dépannage Distraction, une association qui organise des interventions en milieu hospitalier pour adoucir le quotidien des enfants malades.

C’est pas marrant d’être à l’hôpital surtout quand on est enfant. Sauf quand Arpan est dans les parages. Tout prend alors un tour plus festif, plus gai. Magique! Dans sa valise aux mille et une merveilles, Arpan fouille et farfouille et tombe à chaque fois dans le mille avec ses histoires, ses personnages et ses tours de magie. Sophie rit aux éclats. Son père est aux anges.

“Par ces interventions, l’idée est de dédramatiser un peu le moment hospitalier souvent source d’angoisse et de solitude. Arpan apporte du rire et de la sérénité aux enfants mais également du soulagement aux parents”, expliquent Josiane Santero, éducatrice jeunes enfants et Yannick Peyramaure, éducatrice spécialisée qui contrôlent et accompagnent les professionnels de la distraction en milieu médicalisé, comme Arpan à Brive. Leurs interventions s’étalent sur tout le territoire du grand sud-Ouest, de Bayonne à Clermont-Ferrand, de Niort à Perpignan, en passant par Brive donc. Chaque année, l’association de loi 1901, à but non lucratif créée en 1993, offre gratuitement des animations à 30.000 enfants comme Sophie.

Face à Arpan et son énergie débordante, Sophie, baguette de magie en main, assiste le magicien. C’est aussi cela l’intérêt de ces interventions: “L’enfant qui d’ordinaire subit le soin est ici acteur du divertissement”, confirment les éducatrices. “Ici, tous les enfants sont des stars!”, s’exclame Sophie. De fait, entre les animations quotidiennes organisées par l’association APICEMH, particulièrement active et soucieuse du bien-être des enfants à l’hôpital de Brive, et les interventions d’Arpan, chaque lundi matin, tout est fait pour adoucir et égayer leur quotidien.

On comprend pourquoi parents et enfants en redemandent et pourquoi aussi Arpan n’est pas prêt d’arrêter son activité. “Ce métier, c’est une finalité professionnelle, un cadeau de la vie. On donne beaucoup mais on reçoit aussi énormément”, explique-t-il. Sur l’air du Pont d’Avignon, accompagné par son accordéon, Arpan s’en retourne. Sophie et son papa restent, eux. Mais quelque chose s’est passé. Tandis que la porte se referme sur Arpan, on les entend continuer à rigoler des blagues de ce clown pas comme les autres, qui a la lourde mission d’alléger le quotidien des enfants malades.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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