Auditorium archi-comble hier soir au conservatoire de Brive pour un apéro concert plutôt original: une performance “picturo-acoustique” intitulée La trilogie des océans et réalisée par Acrylic painting orchestra. Quand peinture et musique jouent sur la même partition..
Au début, il y a la toile, vierge. Un fond bleu turquoise de tous les possibles. Puis, montant des profondeurs, arrivent les notes des percussions africaines, comme enfouies dans le très lointain d’une mémoire primale. D’énormes branches de varech commencent à ondoyer au fil des notes. Puis vient la lumière et avec elle la faune, plancton étincelant, barracudas argentés, corail foisonnant, poissons anges, rascasses hirsutes… Une biodiversité onirique.
Les gestes du peintre-chef d’orchestre ondoient en accord avec les notes de ses comparses musiciens, se font saccadés ou grandes volutes. L’artiste joue du pinceau autant que de la truelle, du rouleau ou de la cuillère, pianotant la toile. Une peinture orchestrale sur laquelle s’harmonisent les six musiciens. La salle est en apnée. Notes et couleurs se font déferlements ou affleurements… D’où l’on en ressort comme submergé par un océan d’émotions.