Dans le cadre de la Journée des droits des femmes et de la réflexion que nous vous proposons à travers une série de portraits, rencontre avec Marie Renard, déléguée aux droits des femmes et à l’égalité: « On continue d’inculquer aux petites filles et aux petits garçons des places différentes dans la société. »

« L’égalité des droits existe dans les textes, mais la réalité est autre parce que les stéréotypes de genre perdurent », constate la déléguée départementale, chargée sous l’autorité du préfet de l’application de la politique d’égalité entre les femmes et les hommes définie par le gouvernement.

« Que l’on appelle cela traditions, héritage culturel, on continue d’inculquer aux petites filles et aux petits garçons, sous prétexte de différences physiques, des places différentes dans la société. C’est le regard des adultes qui sexualise les enfants. » Des préjugés bien ancrés qui se transmettent au sein des familles, dans la société et même à l’école, se nichant par exemple jusque dans la cour par la place centrale allouée aux garçons pour le foot, poussant les filles sur les côtés. « Véhiculer que les filles sont nulles en maths ne les incite pas à aller vers les métiers scientifiques. Le rôle modèle est important et la mixité n’est pas assez montrée. »

Une inégalité qui se traduit in fine dans la rémunération : « Tous types d’emplois confondus, publics et privés, il y a 24 % d’écart de salaire, au détriment des femmes. Et 42 % d’écart de retraite hors pension de réversion. » Pour Marie Renard, déconstruire les stéréotypes de genre est complexe et l’affaire de tous. « Il y a besoin d’agir davantage et je peux aider à monter des projets. »

Elle est joignable au 05.87.01.90.29 ou à marie.renard@correze.gouv.fr.

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