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“Douce” bientôt sur France 2

Projection de Douce de Sébastien Bailly, au Rex

Dimanche soir, France 2 diffusera dans le cadre de l’émission Histoires courtes, aux environs de minuit, Douce, le moyen métrage de Sébastien Bailly, réalisateur et scénariste bien connu ici puisqu’il est aussi le délégué général du festival du cinéma de Brive. A la faveur d’une projection au Rex, mercredi dernier, Sébastien Bailly avait laissé tourner les pellicules sur l’origine et l’envers du décor d’un film court mais choc.

Sébastien fume devant le RexA la fin de la projection, mercredi dernier, flotte comme une impression de gêne au-dessus des fauteuils rouges du Rex. Beaucoup d’interrogations et d’émotions aussi. L’origine de ce malaise: une histoire peu banale qui bouscule l’esprit et la morale. Sur le grand écran du cinéma d’art et d’essai de Brive, apparaît Douce, jeune aide-soignante effacée, comme imprégnée d’une indolence intrigante mais attachante. Elle vient d’arriver dans un service prenant en charge des patients dans un coma profond. Le spectateur la suit pas à pas dans la découverte de ses nouveaux collègues et patients. Sur la table de chevet de l’un d’eux, un livre attire son attention. Un recueil de nouvelles érotiques qui va bouleverser les relations de Douce à ce patient, le n° 24. Un trouble l’envahit et la fait finalement chavirer. Douce va alors franchir la limite.

C’était il y a tout juste un an. Sébastien Bailly posait sa caméra dans l’ancienne maternité de l’hôpital de Brive pour réaliser son premier moyen métrage de 28 minutes tourné en pellicule super 16 avec une vingtaine de personnes, en dix jours. “Mon envie première était de tourner avec Lise Bellynck que j’avais découvert dans les films de Jean-Claude Brisseau”, confie Sébastien Bailly. “Elle a quelque chose de singulier. Elle peut être belle et moins belle, animale ou intérieure.” De fait, tout au long du film, il est étonnant de regarder le visage, l’attitude et la présence de Douce se modifier: s’embellir, s’intensifier, s’épanouir portée en cela par des lumières et une musique, qui trouve là un véritable rôle.

Sébastien apres le film“Je voulais aussi faire quelque chose autour du livre, du rapport physique à cet objet qu’on prête, qu’on offre, qu’on malmène parfois. Il a quelque chose de sensuel, de presque érotique. Là étaient mes deux envies de base. Le reste provient d’associations d’idées et de divagations”, explique le réalisateur.

N’empêche que pour tout spectateur, il y a au cœur de ce film, cette relation intime entre Douce et le patient comateux qui bouleverse la morale. Douce est-elle malade, malsaine? Pour son réalisateur, il n’y a pas de perversité chez elle. “Ses gestes d’amour ne sont que la continuité des gestes de soin qu’elle prodigue durant la journée.” Si Douce dévie et passe la limite avec ce n°24 et seulement avec lui, c’est qu’entre les deux, il y a ce livre. Intriguant et érotique. “Il n’y a là que générosité de sa part”, lance Sébastien Bailly. “Je ne fais que montrer une histoire d’amour.” Une histoire d’amour qui frôle le sordide, mais qui pourtant ne s’y abandonne pas, soutenue en cela par un réalisateur aimant et vigilant envers son personnage et une comédienne qui a tout de suite compris un rôle lourd et complexe mais à sa mesure. Il revient dès lors à chacun de juger. Mieux d’éprouver.

Le film a déjà commencé sa tournée des festivals, celui de Cabourg, de La Rochelle, de Pantin mais aussi le festival international de Contis où il a obtenu le premier prix. Dimanche, il sera diffusé sur France 2, aux alentours de minuit, et sera suivi d’une interview de Sébastien Bailly.

Plus d’infos en cliquant ici.

DOUCE, image du film

Sébastien présente

Photo DOUCE HD

Pendant la projection

Festival du film romantique de Cabourg
Festival international de La Rochelle
Festival Côté court de Pantin
Festival international de Contis
Festival Home of film de Hof (Allemagne)
Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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