Ce matin, les automobilistes contrôlés sur le boulevard Lachaud avaient de quoi être doublement “interpellés”: une ribambelle d’enfants sagement massés observaient de près le travail des motards de la police nationale. Un “contrôle pédagogique” effectué dans le cadre de la semaine de la sécurité routière qui touche à sa fin.
“Voilà les enfants, regardez, je contrôle le permis de conduire et les papiers. Je fais le tour du véhicule pour voir si tout est en règle… Comme tout va bien, je rends les papiers à la personne et je la remets en circulation”, explique le brigadier Richard Laguillaumie accompagné du nouveau brigadier chef Lionel Teyssier. Silence dans les rangs des CE2-CM1 de l’école Paul de Salvandy voisine. Mais aussitôt le véhicule parti, les doigts se lèvent pour poser des questions.
Les deux motards répondent patiemment et quelques fois avec amusement aux remarques des enfants qui ne se privent pas de révéler innocemment le comportement de leurs parents. “Moi, mon père, il téléphone en conduisant”, lance un élève. “Et ben, moi, le mien, il conduit avec son agenda sur les genoux”, surenchérit un camarade. Gloussements des autres élèves. “C’est très dangereux”, répète le brigadier. “Il ne faut pas conduire en téléphonant, en tapant un texto, en mangeant…”
“Sinon, on est arrêté et il faut payer”, a retenu Doriane en CE2. “C’est impressionnant, l’uniforme”, constate-t-elle. Visiblement, elle apprécie la sortie. “C’est plus sympa qu’être à l’école”, opine sa copine Camille. Un peu de chahut dans les rangs, la concentration commence à tomber: il est temps de rentrer. “Nous allons ensuite travailler en classe sur la sécurité”, annonce leur instituteur-directeur François Clauzel. L’intermède aura duré 3/4 d’heure.