Echanges, conseils et astuces fleurissaient ce matin au potager municipal où les passionnés de jardinage avaient rendez pour le traditionnel troc d’automne. De quoi mettre le sourire et même faire venir le soleil.
A droite, on “broque”, à gauche on troque. Alors que la place de Lattre de Tassigny accueille comme chaque premier dimanche mois les chineurs, les amateurs des plantes ont investi le potager pour le troc des plantes organisé deux fois par an, à l’automne et au printemps, par la Ville de Brive (le prochain est prévu le 6 avril). “Depuis l’ouverture, ça ne désemplit pas“, se réjouit Karine Burg, responsable de la manifestation. Il y a des férus de jardinage qui s’épanouisse de voir pousser toutes espèces et d’autres qui ont leurs préférences. Se côtoient dans une ambiance conviviale passionnés à la main verte et simples curieux venus en quête de quelques conseils.
“L’an dernier, j’étais venue juste pour voir, c’est ce qui m’a donné envie de participer au concours des maisons fleuries et je suis très fière de l’avoir gagné”, raconte Gisèle Nicaise. La lauréate 2013 est revenue cette année avec de pleins cageots de plantes diverses et variées. A 10h, il ne lui restait déjà plus grand chose, il faut dire que la passionnée est généreuse et donne volontiers. S’occuper de son jardin est pour elle apaisant: “Mon médecin me dit que c’est mon anti-dépresseur: c’est vraiment un plaisir de voir pousser quelque chose qu’on a soi-même planté.” Et de préciser: “Ce ne sont que des boutures qui me viennent de ma grand mère, c’est émouvant de savoir que la plante à 100 ans.”
Plus loin, sur une des tables mises à disposition par la Ville, Gabriel a trouvé son bonheur: “Je cherchais des plantes d’ailleurs, exotiques. J’ai un terrain humide et plein sud qui se prête bien à ça.” Lui est féru d’iris japonais qu’il distribue volontiers. “J’en suis collectionneur, je trouve ces espèces raffinées et j’échange même à l’international. J’aime bien sortir de l’ordinaire.”
Martine et Michel sont quant à eux versés cactées et plantes grasses. “Attention, ce n’est pas la même chose, les secondes relèvent des succulentes”, vous expliquent-ils par le menu. “J’ai le virus depuis plus de 30 ans et j’ai contaminé mon épouse.” Ce qui lui plait dans ces espèces?: “la diversité des formes, les fleurs magnifiques et elles ne sont pas très exigeantes”. Alors, s’il se sépare de quelques boutures, les conseils sont aussi de mise: “Ça me ferait mal au cœur de donner sans explication. Le but, c’est tout de même de transmettre et que la plante survive.” Pour Martine, la beauté de ce troc réside dans cette convivialité: “c’est une histoire sans argent: je troque, je te donne, je t’explique pourquoi, on apprend toujours quelque chose.”