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Don d’organes: il faut en parler

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Dans le cadre de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe qui a lieu aujourd’hui, l’Agence de biomédecine et la Coordination hospitalière des prélèvements d’organes et de tissus de Brive organise jusqu’à 16h une journée d’information et de sensibilisation à l’hôpital. Sensibiliser, informer, les enjeux sont importants car le nombre de personnes en attente d’une greffe ne cesse d’augmenter.

 

Don d organes3Stand d’information, vidéo de témoignages, personnel hospitalier, jusqu’à 16h l’hôpital de Brive se mobilise pour le don d’organes. C’est un sujet important et sensible qu’il convient, par une meilleure et plus grande information, de dédramatiser auprès du public. Si en France, puisque la question est gérée par une agence nationale, le nombre de dons et celui de personnes greffées est en augmentation, on est encore loin de pouvoir répondre aux besoins. En 2015, plus de 5700 greffes d’organes ont été effectuées, mais plus de 20 000 patients sont en attente, dont 300 à Brive.

Le don d’organes n’est, en France, pas encore entré dans les mœurs. Pour le docteur Elias Karam, responsable de la coordination hospitalière des prélèvements, “notre pays est en retard en ce domaine”. Pourtant, ajoute t-il, “la greffe est le moyen médical le plus fiable pour permettre aux patients concernés de retrouver une vie normale. Don d organes4Plus de 54 000 personnes vivent aujourd’hui en France, comme vous et moi, grâce à une greffe. C’est plus que la population de Brive. De plus un greffon a une durée de vie d’environ 15 ans”.

Notre pays, sur cette question, se base sur le consentement présumé car on a le droit de refuser d’être donneur, en s’inscrivant sur un registre national de refus. A l’opposé, comme dans certains autres pays européens, on est dans le consentement explicite, c’est à dire que l’on s’inscrit pour être donneur. De plus, en France, même si une personne décédée a sur elle une carte stipulant qu’elle est d’accord pour donner ses organes, rien n’est fait sans le consentement de la famille et sa confirmation, qu’effectivement, le défunt avait de son vivant émis des souhaits particuliers. Si 80% des Français sont pour les prélèvements d’organes ou de tissus, ils ne sont que 48% à en parler à leurs familles.Don d organes2

C’est souvent là que la démarche devient difficile et délicate, d’autant que, globalement, entre le prélèvement et la greffe, les équipes médicales ne disposent que de 24 heures. En France, 32% des familles refusent, souvent par peur de se tromper ou par volonté de ne pas voir toucher à l’intégrité physique du défunt, alors qu’il n’y en a que 15% en Espagne par exemple. C’est pour cela que le docteur Karam insiste bien sur le fait “qu’il faut en parler“. “Etre donneur en effet”, c’est “avant tout de prendre l’initiative de dire à son entourage son choix et ainsi de permettre de sauver ou de changer de nombreuses vies en permettant à plus de malades d’être greffés”.

 

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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