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Des techniques de pointe développées à l'hôpital de Brive

Le service de gastro-entérologie du centre hospitalier de Brive fait dans certains domaines figure de précurseur au sein de la région. Le docteur Boubaddi, responsable du service, nous présente les techniques d’avenir récemment introduites dans l’établissement. A la clé: moins de douleur, moins de séquelles et un séjour à l’hôpital plus court pour le patient.

La dissection sous muqueuse. Un nom barbare qui se trouve pourtant être l’allié des malades atteints d’une tumeur superficielle du tube digestif. Voilà trois mois qu’elle est pratiquée à l’hôpital de Brive, introduite par le docteur Boubaddi à la suite d’une formation à l’école de chirurgie de Paris: “On développe actuellement cette nouvelle technique de chirurgie endoscopique qui permet d’éviter une opération“, indique le responsable du service de gastro-entérologie. “Nous intervenons par voie naturelle sur des tumeurs de l’œsophage, de l’estomac et du rectum.”

Une fois confirmé le stade superficiel de la tumeur grâce à une écho endoscopie, technique elle-même introduite pour la première fois en Limousin par le docteur voilà 10 ans, “on dissèque la muqueuse tumorale quelle que soit sa taille, avec un bistouri miniaturisé de 2mm. Cela évite de couper un morceau du tube digestif. Ainsi, la plupart du temps, les suites sont simples et le patient peut sortir le soir-même ou le lendemain.”

Et le docteur de poursuivre: “30 patients ont déjà pu bénéficier de cette technique de pointe que le service de gastro entérologie de l’hôpital de Brive est le seul à pratiquer dans la région. Les patients viennent ainsi de toute la Corrèze mais aussi de Dordogne, de Saint-Céré, de Cahors, de Périgueux”, ajoute-t-il.

“Pour le diagnostic de ces lésions du tube digestif, notamment l’intestin grêle et le colon, on utilise depuis bientôt un an une nouvelle technique: la vidéo capsule.” Il s’agit d’une caméra sous forme de gélule qui va circuler dans le tube digestif du patient. “Il l’avale le matin, repart avec une ceinture équipée de capteurs qu’il porte sur le ventre tout au long de la journée durant laquelle il vaque à ses occupations habituelles. Et le soir, il revient pour que nous récupérions le matériel et les images enregistrées par le capteur qui nous permet de nous promener dans son tube digestif.” Pratiquée à Limoges et à Brive, cette technique remplace l’endoscopie à visée diagnostique plus inconfortable pour le patient. Actuellement, une vingtaine de ces gélules sont avalées chaque mois; elles permettent de détecter des tumeurs, ulcères et vaisseaux qui saignent.

“Il y a aussi cette technique japonaise utilisée pour les hémorroïdes“, ajoute le docteur Boubaddi. “On ne les enlève plus, mais on repère l’artère qui nourrit le paquet hémorroïdaire, on la ligature puis on lifte ce paquet vers le haut. C’est une technique mini invasive de la chirurgie hémorroïdaire qui est mise en œuvre en ambulatoire. Il n’y a pas de séquelles, pas de complications dans 100% des cas, pas de douleurs pour le patient qui rentre chez lui le soir.” Des techniques d’avenir et déjà en œuvre à l’hôpital de Brive.

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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