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Des Steinway bien célébrés

A instrument exceptionnel, concert exceptionnel. Pour marquer le retour de restauration des deux Steinway, les professeurs de piano du conservatoire ont offert hier soir un remarquable concert devant une salle comble, jouant à deux, quatre ou huit mains, tout heureux de partager leur joie avec le public.

“La Ville de Brive possède 4 instruments de musique remarquables: le piano de Debussy, l’orgue de Saint-Martin et ces deux pianos”, a rappelé le directeur du conservatoire Marc Ursule. Derrière lui, sur la scène, les deux pianos grand concert trônent côte à côte. Le Steinway, c’est en quelque sorte la Rolls des pianos, l’équivalent d’un Stradivarius pour le violon. Pour un conservatoire, en avoir un est déjà magnifique, alors deux…

L’un est un piano fantôme“, s’amuse le directeur, “car on ne retrouve aucune trace épistolaire de son origine! L’autre, celui qui brille, a connu une tragédie il y a quelques années.” Le chef d’orchestre raconte alors comment, lors d’un orage pendant les Orchestrades, il a été entièrement inondé après qu’une bâche de protection ait cédé.” Fini les outrages du temps, les deux pianos fabriqués il y a 40 ans, ont retrouvé toute leur superbe avec cette restauration. Après une longue année de réparation, ils sont enfin revenus chez eux il y a un mois.

C’est donc pour marquer ce retour, que cette soirée a été rapidement montée. Six professeurs se sont succédé avec brio et beaucoup de complicité au clavier. D’abord pour un morceau à 4 mains puis 2, puis 8 et à nouveau 4 puis 2. Au programme L’embarquement pour Cythère de Francis Poulenc, la Fantaisie en fa mineur de Schubert, une suite de Rachmaninov, une très belle transcription de la Sicilienne de Jean-Sébastien Bach, tout autant que celle du Sacre du Printemps de Stravinski pour marquer le centenaire de cette œuvre qui sera célébré l’an prochain. Comme ce prestigieux piano est apprécié aussi bien par les musiciens classiques que jazz, le concert s’est achevé par la Sonate pour deux pianistes de Claude Bolling puis deux improvisations. Applaudissements et “Bravo” ont fusé. C’était le concert des profs heureux.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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