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Des lycéens de Cabanis participent à un concours d'éloquence

Pourquoi la tartine tombe-t-elle toujours du côté du beurre? C’est sur ce type de questions que planchaient ce matin, au CDI, des lycéens de Cabanis. Le samedi 16 novembre à 20h30, au théâtre, ils auront 5 minutes pour présenter leur réponse. Ils devront y mettre le fond, scientifique, et les formes, rhétoriques. Car derrière cet exercice inédit se cache en fait un concours d’éloquence organisé par les Treize arches.

Ce concours d’éloquence, organisé par les Treize arches, est une première! L’occasion pour des lycéens de Cabanis et d’Arsonval d’enrichir leur aisance à l’oral. “Il leur permet de travailler sur un thème scientifique et de réaliser une performance d’acteur”, complète Nathalie Marchou, professeur de français au lycée Cabanis.

“Ça m’intéressait de travailler sur le théâtre”, poursuit-elle. A l’en croire, les jeunes ne pèchent pas par leur manque d’imagination mais par leur difficulté à “structurer leur propos, cadrer leur discours”. Si les lycéens sont incités à laisser libre court à leur imagination et autorisés à contester l’énoncé, l’inverser ou le tourner en ridicule, il leur est demandé de raisonner, même si c’est par l’absurde. Ils doivent ainsi produire un texte avec une introduction, un développement et une conclusion.

“Quand ils lâchent prise, ils sont étonnants”, reconnaît l’enseignante. “Certains sont complètement désinhibés”, s’amuse-t-elle, en pointant du doigt un groupe de garçons déjà en pleine répétition. Guillaume, Bastien, Emilien et Rémi se sont intéressés aux manchots: pourquoi basculent-ils lorsqu’un avion passe? “C’est là une vraie constatation faite par des scientifiques en Antarctique”, indique Christian Astruc, professeur de physique… Mais les jeunes n’ont pas pris le parti de traiter la question du point de vue scientifique. “Les théories sont mises à mal”, confirme l’enseignant sans chagrin, bien conscient que par le biais de ce type de projet, sa discipline gagne la faveur de certains élèves.

Les garçons se sont laissés emporter de jeux de mots en jeux de mots. S’ils ne proposent pas vraiment de réponse à la question initiale, ils débouchent cependant sur une conclusion assez drôle, il faut le reconnaître! Rémi est d’ailleurs en train de la répéter: “Il faut la dire vite“, s’accordent-ils, prenant pleinement conscience de l’importance du rythme pour créer l’effet escompté mais aussi de l’articulation. Leur dernière session de travail ce week-end, avec un comédien professionnel, devrait les aider à être fin prêts pour monter sur les planches du théâtre, samedi 16 novembre à 20h30. Entrée libre. Plus d’infos auprès des Treize arches au 05.55.24.62.22.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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