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Des graffitis plein le Rex

Atelier d'initiation au graff au Rex

Hier au Rex, un quarantaine de graffeurs en herbe étaient réunis autour de Fever, un jeune professionnel des arts de rue arrivant de Toulouse. Une après-midi portée par le partage de techniques mais aussi d’une passion commune qui a fait des adeptes, en ont convaincu certains, conforté d’autres: le graff est un art véritable, un moyen d’expression singulier.

Tu peux mettre un peu de couleurC’est dans le cadre de la journée du graff, organisée par le centre culturel de Brive, que cet atelier d’initiation au graff s’est déroulé hier au premier étage du Rex. Pas de bombes de peinture bien sûr mais des feutres en pagaille. Des arcs en ciel en bâtonnet répondant, en fin de séance, aux bouquets de couleurs que les jeunes des centres de loisirs de Jacques Cartier, Sadroc et Sérignac mais aussi quelques particuliers, ont fait naître sur leur feuille. Les projections de Faites le mur de Bansky avant l’atelier et de Whole train de Florian Gaag après ont complété cette journée résolument tournée vers les arts de la rue.

FeverMaintenant c’est à vous de jouer et vous allez voir que c’est pas si sorcier!”, lance Fever, le graffeur professionnel animant cet atelier, après avoir expliqué les rudiments de son art. “Soit vous vous trouvez un blaze, c’est-à-dire un pseudo qui vous identifie en tant que graffeur, soit vous écrivez votre prénom en graff”. Et pour ce faire, les jeunes ont l’embarras du choix: épaissir les lettres, faire un effet bois, une couleur qui dégouline, etc. Bref, la liberté est grande. Et ça n’a pas échappé à Victor, 11 ans: “En écrivant des lettres en graffitis, ça peut tout changer, ça peut changer la définition du mot“, s’enthousiasme le jeune, déjà passionné par cet art.

Laszlo, alias Scru2“A travers ces ateliers, qui me permettent de transmettre ma passion, je voudrais démystifier cet art qui n’a pas forcément bonne réputation. Ces stages participent en plus à faire vivre le graffiti. A leur âge, je n’ai pas eu la chance que l’on m’enseigne les bases. J’ai appris seul”, confie Fever. Ce qui n’est pas le cas  de Laszlo, 14 ans, initié par son grand frère. “Je graffe depuis 2 ou 3 ans. Aujourd’hui, je suis venu pour prendre les conseils d’un pro et apprendre à mieux maîtriser la technique du dégradé. Cet art me permet de m’exprimer. C’est un bonheur pour moi.” Sur la feuille, ses graffs témoignent déjà d’un sacré coup de main. Il faut dire qu’il s’y dédie sérieusement: “Tout le temps de libre que j’ai, je graffe“, lance le jeune qui s’est déjà trouvé un blaze, “Skru2”, validé par son grand frère. “Si je pouvais prendre une semaine entière de libre dans toute ma vie, c’est ça que je ferais. J’espère que plus tard ça aura la même place dans ma vie.” En attendant d’avoir sa réponse, Laszlo fait partager sa passion en initiant ses propres amis. Le graff a de l’avenir.

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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