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Des entreprises brivistes s’engagent dans le mécénat

Le partenariat culturel initié entre des entreprises implantées dans le bassin de Brive et l’Etablissement public de coopération culturelle (EPCC) les Treize arches s’élargit. “Alors que l’aventure a commencé avec un petit groupe d’entreprises, aujourd’hui, nous avons 14 entreprises mécènes qui nous soutiennent financièrement”, a expliqué Jean-Paul Dumas, directeur de l’EPCC. Vendredi dernier sur la scène du théâtre, une réunion a permis aux différents acteurs de ce mécénat de se rencontrer et d’envisager l’avenir. L’occasion aussi de rappeler les enjeux inhérents à ce partenariat.

Le député-maire Philippe Nauche et président de l'EPCC“Heureusement que nous avons l’art et la culture aujourd’hui. Ils sont des valeurs sûres et pérennes. On se félicite qu’il se passe quelque chose à Brive dans ce domaine. Et comme une convention vaut mieux que tous les beaux discours, il était bien de le dire, il était encore mieux d’agir“, a expliqué Jacques Mazières, président d’une entreprise qui a décidé de soutenir financièrement l’EPCC les Treize arches. “On est là pour participer à une aventure même si elle ne rapporte pas d’argent. C’est un investissement immatériel que nous avons fait.” Là est en effet la particularité du mécénat et qui le différencie du parrainage.

Robert Fohr, chef de la mission mécénat au ministère de la culture“Nous avons besoin de vos financements mais l’essentiel n’est pas là”, a confirmé le député-maire et président de l’EPCC, Philippe Nauche, en avançant que les bénéfices seraient réciproques. “Le regard du monde de l’entreprise est intéressant pour nous et nous le serons pour vous aussi car le projet théâtral que nous formons et auquel en tant que mécènes vous êtes associés, peut être un outil au service de l’entreprise, un lieu où clients et partenaires se retrouvent par exemple”.

“A qui on s’adresse? est une question récurrente que l’on se pose. Avec l’entrée des entreprises, on montre qu’on ne s’adresse pas qu’à des spécialistes de la culture”, a expliqué Philippe Nauche en rappelant que la diversité des regards était essentielle. “Le mécénat est un outil très puissant de démocratisation”, a résumé Robert Fohr, chef de la mission mécénat au ministère de la culture. “Grâce à vous, notre projet théâtral bénéficiera d’un ancrage plus fort dans notre territoire. Jean-Paul Dumas, directeur de l'EPCCUn territoire qui ne peut que tirer profit de ce partenariat car “la vie culturelle est un facteur très important d’attractivité“, a répété le président.

Reste encore à déterminer sous quelle forme les entreprises pourront s’impliquer dans les Treize arches et orienter le projet théâtral. Via une fondation ? “Je dis oui au regroupement, à des actions communes mais il me semble qu’un club aurait plus de souplesse et une attractivité plus forte“, a estimé Jacques Mazières qui semble par là avoir embrassé le point de vue général. Quant aux bénéfices concrets de ce soutien financier ? “La ville a pris en charge le fonctionnement de l’EPCC à hauteur de 80 à 90% la première année”, a précisé le président de l’EPCC. “J’ai fixé comme objectif au directeur que ce pourcentage tombe rapidement à 50. De plus, ce mécénat va nous permettre de démultiplier l’offre“, a expliqué Philippe Nauche. “Une politique culturelle est faite en fonction des moyens qu’il y a ou pas. Récemment, un spectacle affichait complet. Ce mécénat nous a permis de le doubler. En cela, il constitue une marche de manœuvre salutaire.”

Les entreprises mécènes de l'EPCC

l'assemblée

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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