La Chambre de commerce et d’industrie de la Corrèze a rendu public hier son baromètre conjoncturel semestriel. Les dirigeants prévoient globalement des hausses d’activité, d’investissement et même d’effectifs. Et ce malgré des préoccupations sur le maintien des marges.
Les résultats ont été présentés ce matin aux entreprises réunies à l’immeuble consulaire, à la fois un bilan pour le deuxième semestre 2017 et des perspectives pour les prochains mois. L’exercice a le mérite de donner le pouls économique du territoire corrézien dans les 5 grands secteurs de l’industrie, du bâtiment et travaux publics, du commerce, des services ainsi que café-hôtellerie-restauration (CHR). “Un baromètre conjoncturel au service de la proximité et des entreprises”, a rappelé Françoise Cayre. Pour la présidente consulaire, il permet “d’apporter un précieux éclairage aux entreprises elles-mêmes comme pour les élus et les structures d’accompagnement”. D’adapter aussi les offres de prestations et de formations aux préoccupations exprimées.
Cette nouvelle enquête s’appuie sur des appréciations recueillies auprès de 412 entreprises représentant 7000 salariés, un panel jugé représentatif. Si pour le deuxième semestre 2017, l’activité était déjà globalement en hausse (hors commerce où les résultats sont plus mitigés) avec une bonne tenue des investissements et des effectifs salariés stables. Mais des préoccupations en matière de marges, du fait notamment des hausses de prix des matières premières, et ce en particulier dans le BTP, le commerce et les CHR.
Et la tendance persiste pour les prochains mois. Si les patrons se montrent toujours préoccupés par les marges, ils se déclarent plus nombreux confiants dans le contexte (sauf commerce) et encore plus dans leur entreprise (sauf CHR), prévoient des investissements. Tous les secteurs envisagent également une amélioration en matière d’effectifs (hors CHR). Jean-Michel Nogue de la Banque de France a resitué cette enquète dans une dimension mondiale et régionale. Il confirme les tendances à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine, en notant toutefois une particularité corrézienne pour le BTP: “C’est plus compliqué en Corrèze où se pose le problème de la main-d’œuvre qualifiée pour récupérer des appels d’offre. On note pourtant que les demandes de devis augmentent.” L’adage ne se dément donc pas: quand le bâtiment va…
Vous pouvez consulter ce baromètre conjoncturel plus en détail sur le site correze.cci.fr.