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Denis Podalydès redonne vie à Monsieur Jourdain

Le Bourgeois gentilhomme

Sur la musique de Lully, la comédie-ballet de Molière Le Bourgeois gentilhomme qui s’est, ce soir encore, jouée à guichets fermés au théâtre, a ravi les spectateurs. Ils n’ont boudé ni leur rire ni leur plaisir, et pour peu, malgré les trois heures de spectacle, ils auraient crié “encore”!

1“Il y a longtemps que vos façons de faire donnent à rire à tout le monde”, dirige une Madame Jourdain excédée à l’encontre de son bourgeois de mari, omnibulé par le désir d’être gentilhomme. Elle ne croit pas si bien dire!

Créée devant le roi et la Cour à Chambord le 14 octobre 1670, cette comédie-ballet n’a pas pris une ride ou presque. Les opportunistes comme les envieux, les naïfs comme les hypocrites sont toujours là, la perruque en moins. Mais surtout, cette pièce, plus de quatre siècles après sa création, déclenche toujours les rires et attire les foules. Aussi, les trois représentations (hier, ce soir et demain, samedi) programmées par les Treize arches affichent complet depuis plusieurs mois.

Il faut dire que Le Bourgeois gentilhomme s’est là offert le luxe d’une mise en scène signée Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie Française, de costumes créés par Christian Lacroix et des acteurs de haut vol. Monsieur Jourdain, c’est simple. C’est lui. C’est Pascal Rénéric. Idem pour Nicole, la femme de chambre. Quoique plus jeune qu’on ne se l’était figurée, elle incarne magnifiquement le rôle de cette femme pleine de bon sens.

3Nombreux dans la salle ce soir, les scolaires n’ont pas non plus boudé leur plaisir. Et, s’ils croyaient avoir soupé du classique et omniprésent Molière, ça ne se sera pas vu ce soir. A leur décharge, la pièce est truffée de passages cultes aux répliques savoureuses.

L’apprentissage de la révérence, le cours d’armes ou encore de philosophie qui déclenche l’archi connue mais néanmoins délicieuse découverte de Monsieur Jourdain de son utilisation de la prose sont autant de moments irrésistibles qui défient les modes et les époques.

Et que dire de l’apothéose délirante avec le sacre impayable de Monsieur Jourdain en mamamouchi ?Un final jubilatoire qui prend toute sa dimension grâce à un spectacle total qui pour une fois, et c’est suffisamment rare pour être signalé, n’est pas amputé de son ballet et a offert, trois heures durant, bien des raisons de se replonger dans les pièces de Molière.

Samedi 25 janvier, dernière représentation du Bourgeois gentilhomme (complet). Dès 19h30 au théâtre. Durée: 3 heures et 20 minutes d’entracte. Plus d’infos auprès des Treize arches au 05.55.24.11.13.

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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