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De jeunes Turcs en visite pour la Foire du livre

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Ce sont des jeunes du lycée Tevfik Fikret, ce même lycée francophone d’Ankara qui a initié le Temps de lecture dont s’est inspiré l’an dernier la Foire du livre de Brive. Ils sont venus spécialement en voyage scolaire pour la manifestation, vivre au pouls de l’événement, rencontrer des élèves français, parler avec eux littérature. Ils ont même prévu d’interviewer quelques auteurs pour alimenter le blog de leur club de lecture qu’ils ont joliment baptisé Les enfants de Kafka.

 

lyceens-turcs2Nous les avons rencontrés au musée Labenche pendant leur première journée consacrée à la visite de la ville. Demain, ils partageront leur vendredi avec des lycéens de Bossuet. Ils leur feront connaitre une dizaine d’auteurs turcs, d’hier et d’aujourd’hui, et les Brivistes feront de même avec des écrivains de chez nous. Ils y rencontreront aussi l’académicienne Danièle Sallenave qui, pendant sa présidence l’an dernier de la Foire du livre avait initié un Temps de lire: chacun était invité à cesser son activité pour lire pendant 7 minutes. Car tout est parti de là. L’idée lui était en effet venue dune expérience menée depuis 2001 dans ce lycée francophone d’Ankara où tous les jours, un carillon instaure ce temps suspendu dédié à la lecture. Comme une parenthèse qui s’ouvre, la directrice du lycée turc avait fait en 2015 le déplacement à Brive. Cette année, ce sont 12 élèves accompagnés de deux professeurs de français qui ont traversé les frontières.

Ils sont unanimement plus que ravis d’être là, s’émerveillant de tout, des illustres façades, des collines verdoyantes, de la gentillesse des gens, de ce parfum d’ailleurs, tellement exotique, celui d’une France dont ils apprécient depuis plusieurs années la littérature… “Pou nous, la France évoque l’art, la Renaissance, la devise “Liberté, Egalité, Fraternité”, comme la nôtre…” Pour Damlasu, ce premier contact est un vrai coup de foudre: “Je veux venir vivre à Brive”, assure-t-elle dans un parfait français. Et elle n’est pas la seule.

lyceens-turcs3Comme beaucoup de ses camarades, la jeune fille a appris la langue de Molière dès la maternelle. “C’est important d’apprendre une autre langue que la sienne”, explique-t-elle très sérieusement. “Une autre langue que l’anglais obligatoire”, précise Ali: “En Turquie, il n’y a pas beaucoup de personnes qui apprennent le français”.

Au fil des ans, ils ont ainsi développé pour notre culture une affection bienveillante qui dépasse largement la littérature du cadre scolaire et les ouvrages imposés. “On lit pour le plaisir, des romans, des BD, des mangas…” Dilan, l’une des plus jeunes du groupe, a même écrit il y a deux ans un roman. Levent, lui, compose des poèmes.

Ils ont surtout un club de lecture qu’ils animent avec ferveur sur leur blog lesenfantsdekafka.com. “En lisant Kafka, on entre dans un monde de questions sans fin, un peu comme nous voudrions que soit notre blog”, argumentent-ils. Ils ont d’ailleurs prévu d’interviewer des auteurs pendant la Foire du livre: “Daniel Pennac, Catherine Cusset, Jean-Baptiste Del Amo…” Des rencontres qui iront rejoindre leurs “Reportages”, Portraits d’écrivains” et autres “Coups de cœur Coups de griffe” dont fourmille le blog. Une belle aventure que certains, à l’instar de leurs professeurs, verraient bien s’épanouir en jumelage entre le lycée et la manifestation.

A propos de la Foire du livre 2016, vous pouvez consulter nos précédents articles:

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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