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Crise économique (2) : l’avenir des entreprises

 

Un atelier mécaniqueDeuxième volet de notre enquête consacrée à la crise économique dans le pays de Brive. Aujourd’hui, le point de vue du représentant de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), Claude Couppé, et le témoignage  de Pierre Mons, chef  d’entreprise contraint et forcé d’avoir recours au chômage partiel. Sa société, Sud ouest emboutissage, spécialisée dans la fabrication de pièces de sécurité pour l’industrie automobile, travaille à 40% de ses capacités de production.

Sur le tableau de bord de nombreuses petites et moyennes entreprises du pays de Birve, les clignotants sont au rouge. Les plus affectées par la conjoncture : les petites sociétés du bâtiment et des travaux publics et les entreprises dont l’activité dépend en partie de l’industrie liée à l’automobile ou à l’aéronautique. Depuis le mois de décembre, 10 PME de Brive et de sa région ont déposé le bilan. Moins grave, mais bien significatif de cette période tourmentée, 60 entreprises font l’objet d’un examen de la part des banques.

Claude Couppé, président de la CGPME de la Corrèze, est inquiet par la tournure que prennent les événements : “Nous, nous sommes loin des entreprises du CAC 40, nous n’avons pas les mêmes préoccupations, nous aurions aimé que le Président annonce une baisse des charges et qu’il émette l’idée d’une augmentation du SMIC. Nos salariés seraient mieux rémunérés.”  Le patron de la CGPME mesure l’ampleur de la crise au quotidien : ”Il me semble malgré tout que l’on avance un peu, mais il faut que les banques soient de véritables partenaires pour nous aider à passer ce cap. Beaucoup d’entreprises ont des trésoreries dans le rouge, si on ne les aide pas, ce sera dans certains cas catastrophique.”

La société Sud ouest emboutissage fait partie de ces sociétés fragilisées par la crise. Cette entreprise implantée sur la zone de l’aiguillon à Ussac emploie 35 salariés. Elle travaille exclusivement pour l’industrie automobile et plus particulièrement pour Peugeot. Le créneau : la fabrication de pièces de sécurité pour les carrosseries de la 308. Mais voilà, les voitures neuves ne se vendent plus ou alors si mal, les conséquences pour cette entreprise sont déjà lourdes : ” Nous sommes à une semaine de chômage partiel par mois et je me demande si nous n’allons pas en avoir plus. Nous travaillons à 40% de nos possibilités de production”, explique le chef d’entreprise Pierre Mons.

Et dans un an ?

Dans l’atelier les machines tournent au ralenti, les salariés s’interrogent, le patron aussi : ” Nous ne savons pas quand ça va se terminer, on nous dit à la fin de cette année ou l’année prochaine, mais serons-nous toujours là dans un an? Je n’en sais rien, c’est la grande question d’autant que je ne vois aucun signe de reprise”, dit  d’un ton fataliste Pierre Mons.

Des carnets de commandes  trop  peu  garnis, aucune certitude pour le lendemain, cette situation est le lot quotidien de nombreux responsables de petites et moyennes entreprises qui ne savent plus s’ils auront pignon sur rue quand la reprise de l’économie tant attendue se manifestera.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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