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Courir à Brive. La populaire: un monde fou, fou, fou

La populaire n’aura jamais tant mérité son nom. Elle alignait son record de participation avec près de 1200 engagés. Un flot impressionnant de coureurs qui ne cessait de s’étirer au fil des tours jusqu’à finalement se mêler. A tel point qu’une bonne soixantaine de concurrents arrivés sous la barre des 42′ ont été reclassés dans le palmarès du grand prix qui allait suivre, dommage! La victoire est donc revenue à ceux qui ont franchi les premiers la ligne au delà de ce temps imparti: le Briviste David Leblanc pour les hommes en 42′ exactement et la Tulliste Hélène De Marcos pour les dames en 43’37”.

Consultez votre classement sur le site Topchrono.

“Ça fait longtemps que nous n’avons pas eu un temps aussi idéal pour courir”, admet Jean-Pierre Toulzac, grand manitou de Courir à Brive. Comme d’autres bénévoles, il l’avait prédit: ce serait “l’édition de tous les records“, déjà celui de participation dans toutes les courses. Il ne pensait certainement pas que ce serait aussi celui de la rapidité.

Pourtant, comme chaque année, les organisateurs avaient prévenu: tous ceux qui passeraient l’arrivée en moins de 42′ sur la populaire se retrouveraient automatiquement classés sur les 10km du grand prix. Qu’on se le dise! Une volonté persistante de maintenir populaires ces premiers 10km de la soirée.

A croire pourtant que beaucoup ont dû se tromper de course! Le rythme a été rapide d’emblée et la course s’est vite étirée en un flot ininterrompu. Il faut dire qu’il y avait un monde fou.

La plupart sont là pour la santé et pour participer, se mesurer aussi un peu, faire au moins ces 10km de Brive, une sorte de grand-messe. Ils ont tous les niveaux, tous les âges, toutes les motivations. Certains sont affublés d’un déguisement qu’ils vont certainement regretté très vite d’avoir endossé. On voit passer une grande souris grise et plus loin un drôle de chaperon rouge. On vient courir en copains, en associations ou pour l’entreprise. On entend hurler des prénoms en guise de soutien. Beaucoup sont regroupés derrière les ballons d’allure qui tels des panaches de couleur affichent les performances visées, de 45′ et au-delà de 5 en 5. D’autres n’ont qu’un but: finir, quelque soit le temps, et jusqu’au bout ils seront soutenus par le public. Et d’autres sont là pour passer la ligne d’arrivée dans les premiers, jouant au coude à coude.

Les écarts se creusent, tant et si bien que tous ces rythmes mélangés font que le long serpent finit par se mordre la queue. Il y a ceux qui fendent le flot et ceux qui s’accrochent, le corps de moins en moins droit, le souffle de plus en plus court. La tête de la course a de plus en plus de mal à remonter les concurrents encore à leur deuxième tour.

“Il va y avoir du monde reclassé sur les as”, clame le speaker. Et l’on applaudit au fur et à mesure des arrivées. La bonne soixantaine de concurrents déjà passée ne sera pas prise en compte sur cette populaire (un triomphe sans gloire!). Ceux qui s’approchent de l’arche salvatrice commencent à se méfier: certains poursuivent au même rythme mais d’autres, après avoir tout donné, ralentissent le rythme (pas très fair play) pour rester dans le temps plancher de la populaire. Puis le gros de la course déboule, faisant biper en continu la cellule qui identifie les puces.

Il faudra donc attendre un petit moment pour savoir que le vainqueur chez les hommes est le dossard 1990, Davide Leblanc en pile 42‘. “Je ne pensais pas du tout gagner. C’est seulement la deuxième course de 10km que je fais. Je l’ai bien gérée”, déclare-t-il en descendant du podium, un peu “frustré” tout de même de ne pas avoir été le premier à franchir la ligne d’arrivée.

Côté féminin, c’est Hélène De Marcos licencié au TUC (dossard 1963) qui remporte la première place en 43’37”. Nous vous l’avions déjà présentée avec sa famille sur ce blog quelques jours avant la course (lire notre article ici): “Je pensais être dans les quinze premières mais pas gagner. Je bats mon record personnel de 30”. Dommage, je rate ma qualification pour les France. Mais je suis très contente. C’est la première fois que je gagne une course sur laquelle il y a autant de monde et autant d’ambiance.”

Alors que les 15 premiers récompensés sont depuis longtemps redescendu du podium, les concurrent(e)s continuent encore d’arriver, même après que la course des as se soit élancée. Jusqu’au bout, ils seront applaudis par le public. C’est ça aussi une course populaire.

Consultez votre classement sur le site Topchrono.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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