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Coup d’envoi des soldes d’été

Rue Toulzac

C’est le premier jour des soldes d’été 2009 qui vont s’étaler cinq semaines, jusqu’au 28 juillet. Une saison cruciale pour les commerçants dont certains ont consenti d’importants rabais dès l’ouverture, jusqu’à 70%. Entre franchises et boutiques indépendantes, la différence d’affichage se fait sentir.

Après un début de matinée plutôt calme, clients et clientes ont enfin investi les boutiques, surtout dans l’habillement, pour dénicher la bonne affaire, peut-être encore plus cette année. Les soldes feront-ils recette?… sans oublier la concurrence du net qui se fait sentir.

Rue lieutnant-colonel FarroCe matin, certains commerçants avaient décidé de jouer le contre la montre en ouvrant avant l’heure habituelle. Dès 8h ou 8h30, la clientèle était au rendez-vous, mais en petit nombre. “On est venue de bonne heure”, explique deux clientes de la rue Toulzac. “Il y a moins de monde, on est plus tranquille pour choisir et essayer. Les cabines sont libres, on a pas à faire la queue.”

Le rush commencera vers 10h30 et devrait se renforcer dans l’après-midi. “Les quatre premiers jours sont cruciaux“, s’accordent tous les commerçants, “surtout le mercredi et le samedi”, ajoute Claudie, rue lieutenant colonel Farro. Dans notre petit tour des boutiques du centre ville, on croisera souvent les mêmes personnes, se déplaçant d’une boutique à l’autre, dans un marathon des bonnes affaires.

Des clients aussi“Les premières clientes sont celles qui ont déjà repéré ce qu’elles voulaient”, explique Véronique, rue de la République. Il faut aller vite et le personnel de ce magasin de vêtements est mobilisé pour gérer le flux qui se déverse par vagues. “Habituellement, nous tournons à deux, aujourd’hui nous sommes trois, parce qu’il y a plus de monde mais aussi pour surveiller la fauche.”

La gente féminine de tous âges constitue la majeur partie de la clientèle en ce début de matinée. Certaines se sont organisées, comme Florence qui furète l’occasion: “Je prends toujours ma matinée pour faire le premier jour des soldes et je viens de bonne heure. Ça ne sert à rien de faire du repérage les jours précédents, car souvent l’article n’est plus en rayon.” D’autant que nombre de magasins ont  anticipé les soldes en invitant quelques jours auparavant leur clientèle habituelle à des ventes privilégiées. Une pratique qui n’est pas du goût de tous les commerçants qui y voit une “concurrence déloyale”.

Rue de la République

La plupart des franchises de la place briviste se sont mises quant à elles au diapason national et affichent d’emblée des ristournes allant jusqu’à 70% sur une bonne partie de leurs rayons. Ce qui fait grincer quelques commerçants indépendants qui eux s’en tiennent pour les premiers jours à des 20%, 30% ou 50% au grand maximum. “Je ne vois pas comment pratiquer plus de baisse sur des vêtements de marque”, s’interroge un commerçant de la rue Gambetta. “Je ferais plus tard une deuxième démarque.” Pour beaucoup, après un début d’année peu enthousiaste, le souci est d’écouler le stock en mois de casse possible.

Des % en vitrineTout le monde n’est pourtant pas logé à la même enseigne. “La semaine dernière, on a cartonné“, s’étonne encore un couple de commerçants de la rue de l’Hôtel de Ville. “Nous n’avons pas connu le ralentissement habituel d’avant soldes.” La boutique de prêt à porter à petits prix (ceci expliquant cela) ne désemplit pas et, curieusement, la clientèle achète aussi des vêtements non soldés. “Pour nous, la crise ne s’est pas trop fait sentir. On compte sur les soldes pour liquider notre marchandise en vue de changer de gamme. D’où, cette année, nos réductions plus importantes de 50% et plus.”

Des soldes dans le culinaire ou la déco aussiLa plupart des commerces compte sur “l’effet soldes” pour se refaire une santé de trésorerie bien malmenée depuis décembre. “Le début d’année a été catastrophique”, reconnaît Caroline, rue de la République qui affiche de 20 à 50% de remise. “L’activité a un peu redémarré en mai”, ajoute-t-elle, en n’osant pas présumer sur l’affluence de ces prochains jours. Pour elle qui travaille dans les articles culinaires, la donne est différente: “je n’ai pas l’obligation de vider mon magasin. Mes articles sont atemporels.” Il faut tout de même boucler le chiffre d’affaires.

Loan qui tient sa boutique de décor rue Regnard, se montre patiente. “Les gens se ruent d’abord sur les vêtements, les chaussures. La déco’, ça vient après. Il faut attendre une bonne semaine. Je sais que je travaillerai en décalé, pendant la deuxième quinzaine des soldes.”

Que des soldes

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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