Hier après-midi, des jeunes du centre Jacques Cartier sont allés rendre visite à plusieurs résidents du foyer logement de Rivet. Ensemble, les petits et les seniors ont partagé un moment ludique et complice autour d’une activité manuelle sur fond de développement durable. Une rencontre intergénérationnelle placée sous le signe du partage et de l’échange.
Les rires fusent de part en part hier, dans la salle à manger du foyer logement. Et pour cause, une douzaine d’enfants de 6 et 7 ans ont investi les lieux. Par groupe, ils ont pris place autour des tables où des résidents les attendaient. Ensemble, ils ont réalisé des petits moutons à partir d’objets de récupération. A l’intérieur, ils y ont planté des graines de capucine.
“On essaie d’organiser des rencontres comme celles-là tous les mois ou tous les deux mois car nous pensons qu’elles sont bénéfiques pour les résidents comme pour les enfants. Pour cet atelier, que je voulais relier avec la semaine du développement durable à venir, on a plus particulièrement travaillé avec des objets de récupération“, précise Christiane Paterne, à l’origine du projet. En amont de la venue des jeunes, elle a aidé les résidents à réaliser un décor qui orne l’entrée du foyer logement. La scène champêtre est installée sur fond d’orge, planté par les résidents.
Face au calme et à la minutie des seniors, l’enthousiasme et l’énergie des jeunes sont attachants. Conseillée et aidée par Paulette, Fadwa réalise son mouton. Romain lui, l’a fait tout seul. Paulette confirme et félicite le jeune garçon. A travers ces activités, des liens se tissent. Autour de la table où est assise Paulette, on s’interroge. Le terreau, qu’est-ce que c’est ? Paulette, dynamique et volontaire du haut de ses 86 ans, s’est éclipsée sans crier gare. Elle revient avec un dictionnaire pour donner aux enfants une définition exacte de cette terre dans laquelle Natasha a enfoncé les mains jusqu’au poignet.
“Ils sont très gentils ces gamins”, lance Gilberte. Un peu perdue, cette résidente atteinte de la maladie d’Alzheimer a pourtant un tendre sourire dessiné sur son visage. “Ces moments permettent aux personnes âgées de rester dans la société. Elles prennent conscience qu’elles peuvent toujours apporter quelque chose, un conseil, une aide à ces jeunes”, a précisé Christiane Paterne. “Ça m’amuse, ça me rappelle le temps où j’étais enfant”, confie Gilberte, le regard posé sur les enfants appliqués à semer leurs graines de capucine.