Le rapport annuel (pour l’année 2013) du délégataire du cinéma Rex, géré indirectement par le centre culturel via une association dans le cadre d’une délégation de service public, a été présenté aux élus lors du dernier conseil municipal. La délégation a été reconduite pour un an, avec « une tutelle plus serrée », a indiqué Christophe Patier, 1er adjoint en charge des finances.
Dans le cadre d’une délégation de service public, le délégataire exploitant doit fournir un rapport annuel retraçant, avec tous les documents à l’appui, les opérations afférentes à l’exécution du service dont la gestion a été transférée. Le cinéma Rex, géré par le centre culturel, a donc fourni tous les documents liés à l’exploitation du cinéma d’art et d’essai.
Sur l’année 2013, on peut noter que quelques films ont tiré leur épingle dans le jeu très concurrentiel de l’industrie cinématographique.
Ainsi, au Rex, le film le plus vu aura été Une vie de chat, avec 2.132 entrées en seulement 9 séances. Sur le podium, outre La vie d’Adèle (1.707 entrées en 109 séances), on découvre, avec surprise, La Belle et la Bête de Jean Cocteau, sorti en 1946, avec 2.058 entrées en 11 séances !
Pour l’anecdote, le film le moins vu au Rex aura été 4h44, dernier jour sur Terre avec 3 spectateurs lors de l’unique séance proposée.
Le cinéma Rex est triplement labellisé : Recherche et découverte, Jeune public et Patrimoine. La 1ère catégorie a fait 15.100 entrées avec 128 films, les 87 films Patrimoine ont attiré 2.610 spectateurs, et le succès des projections Jeune public se confirme avec 20.316 entrées pour 124 films de la catégorie.
Le cinéma Rex jouit d’une excellente réputation auprès des professionnels des instances cinématographiques et des associations qui militent en faveur du cinéma d’auteur. Mais ceci n’empêche pas la structure d’être en proie à quelques difficultés financières: le rapport montre des résultats nets négatifs de plus de 15.000 euros, ainsi qu’une hausse des charges significative, de l’ordre de 100.000 euros.
Lors du dernier conseil municipal, le centriste Jean-Claude Deschamps n’a pas manqué de souligner que, « pour une production quasi équivalente à 20.000 euros près, les subventions ont augmenté de 80.000 euros, les salaires ont augmenté de 70.000 euros et les charges de 30.000 euros avec 16.000 euros de frais de déplacement ». Selon l’élu, « on peut s’interroger sur ce bilan : pourquoi avec une même production, on explose les charges ? »
Le maire Frédéric Soulier a indiqué qu’une réflexion était menée autour de cette délégation. Le 1er adjoint en charge des finances Christophe Patier, après avoir précisé que les questions soulevées par Jean-Claude Deschamps avaient été discutées lors de la dernière réunion de la commission des services publics locaux, a conclu en précisant que des mesures avaient été prises pour qu’une « tutelle plus serrée » soit exercée vis-à-vis de l’opérateur.
Le conseil municipal peut être visionnée en intégralité en video en cliquant sur ce lien. Les deux délibérations concernant le Rex peuvent être visionnées à partir de 3h46min.