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Conseil municipal: le Livre blanc en débat

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La semaine sera riche avec pas moins de deux conseils municipaux. Si demain, il sera question d’affaires courantes, hier soir en revanche, les débats ont tourné autour du Livre blanc, terme de la consultation organisée auprès des Brivistes. L’idée était de demander aux habitants leur avis sur la dépense publique en hiérarchisant leurs priorités afin de permettre une gestion mieux appropriée, compte tenu de la baisse de la dotation de l’Etat et des économies à réaliser. Présenté au conseil municipal, ce Livre blanc a été critiqué par l’opposition.

 

En présentant le livre blanc aux conseillers municipaux, Frédéric Soulier a rappelé le contexte dans lequel ce dernier est élaboré. Une conjoncture difficile avec une baisse de la dotation de l’Etat, une baisse du nombre d’habitants, et donc des rentrées d’impôts en moins, et une pression fiscale déjà jugée trop haute par la majorité actuelle, contexte qui oblige les élus à trouver des moyens de faire des économies. C’est avec ces paramètres en tête qu’a été lancée cette consultation. logo-consultationQuelles recettes? Pour quelles dépenses? Bref, comment mieux utiliser les moyens financiers de la Ville compte tenu des priorités de ses habitants. Les réponses à cette consultation sont venues nourrir le débat en vue des orientations que l’équipe municipale souhaite prendre “en totale transparence” à travers ce Livre blanc, fin d’un processus collaboratif.

L’opposition n’a pas manqué de réagir. Elle a critiqué ce travail, tant sur le fond que sur la forme, sans toutefois, comme l’a souligné Frédéric Soulier, “formuler la moindre proposition pour sortir la Ville de la délicate situation financière dans laquelle elle se trouve et pour laquelle chacun devrait reconnaitre sa part de responsabilité”. Philippe Nauche, pour les socialistes, a parlé de “gesticulation communicante, de démarche populiste, d’approximations et de manque de sérieux”. Pour le maire, il s’agit de “postures d’un autre temps”. “Au regard de la situation de Brive, et plus encore après les résultats des élections régionales, on serait en droit d’espérer”, a-t-il ajouté en s’adressant à l’opposition, “un peu plus de travail de votre part, mais vous refusez cet exercice et c’est un manque de respect vis-à-vis du contribuable“. Et de conclure, “vous n’êtes pas à la hauteur du débat et des enjeux pour l’avenir de notre ville”.

Pour le maire en effet, “ce Livre blanc est une véritable feuille de route pour une gestion rénovée. Il se veut exigeant, dans un souci de vérité, de réalité. C’est un véritable élément fondateur qui permet un travail dans la pédagogie”. Selon Frédéric Soulier, “c’est aussi un document bienveillant car il n’est pas question de rupture, même s’il se veut rigoureux dans la méthode“. Ainsi, il permet de définir entre autres un nouveau rapport entre usager et contribuable. Actuellement, sur 100 euros de recette pour la Ville, 95 proviennent de l’impôt et 5 de l’usager. “Ce rapport doit changer”, dit Frédéric Soulier, en précisant qu’il s’agit de tendre vers un meilleur équilibre “de l’ordre de 70/30, même si l’idéal serait 50/50”. Ce nouvel équilibre permettrait d’augmenter de 690.000 euros les recettes de fonctionnement.

Il s’agit pour le maire “du respect de l’impôt prélevé et de la maîtrise de la dépense publique“, dépenser moins et mieux. euros_1780625bDéjà a-t-il précisé, “depuis avril 2014, notre arrivée aux responsabilités, nous avons économisé 2,5 millions d’euros sur les dépenses de fonctionnement”. Les orientations décrites dans ce livre blanc devraient, selon lui, “permettre sur la durée totale du mandat de faire 5 millions 161 000 euros d’économie, en gardant dans le même temps, une capacité d’investissement d’un peu plus de 20 millions”.

Un objectif que ce Livre blanc entend bien permettre pour redonner à la Ville sa capacité financière. Un impératif pour Frédéric Soulier “surtout à la veille de la constitution de la grande région devant laquelle Brive ne peut pas rester faible mais doit, au contraire, reprendre la main, notamment en améliorant son management“.

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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