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Conseil de quartier Ouest: entre voirie et mode de fonctionnement

Le conseil de quartier Ouest présidé par Michel Da Cunha assisté de Catherine Gabriel

Hier soir, au centre Jacques Cartier à Tujac, le conseil de quartier Ouest a longuement épluché les problèmes de voirie avant de se pencher, un an après sa mise en place, sur son fonctionnement. Bribes de débats.

20h. Un soleil étincelant et une grenouille presque aussi grosse qu’un bœuf veillent aux travaux. C’est en effet sous les fresques colorées du Centre Jacques Cartier que s’ouvre la 4e réunion du conseil de quartier Ouest. Presque un an après la première séance, à un jour près, le 14 octobre 2008. L’occasion pour Michel Da Cunha, adjoint au maire en charge de ce secteur, de vouloir faire un point sur les demandes d’intervention relayées par les conseillers de quartier.

Les conseillers du quartier Ouest en plein travailDevant un public composé d’une petite dizaine de personnes, les conseillers vont passer une heure à éplucher le tableau récapitulatif qui leur a été distribué et évoquer des nuisances du quotidien, trous dans la chaussée, absence de poubelle, caniveau à nettoyer, remplacement d’un lampadaire, gens du voyage, bordures de trottoir… Force est de constater que la plupart des problèmes soulevés concernent sur la voirie. “Beaucoup de demandes ont été réglées”, résume l’élu, “On ne peut pas tout résoudre, mais au moins vous avez une réponse.”

Henri Lauzeral, responsable de la voirie, a tenu à préciser le mode d’attribution d’une place de stationnement pour personnes handicapées. “Nous attendons d’avoir plusieurs dossiers pour réunir la commission qui rassemble des services administratifs et des représentants d’associations concernées. Elle se rend sur place pour juger de l’opportunité de la demande, par exemple si le bâtiment pour lequel on demande une place est bien accessible aux personnes à mobilité réduite. S’il s’agit d’un domicile privé, il y a souvent un garage ou une cour intérieure.” Question de logique.

Débat lors du conseil de quartier OuestPlusieurs conseillers vont souligner les dégradations de voirie consécutives au chantier de l’EHPAD à Rivet. “Dans quelques semaines, dès livraison de la dernière partie, nous avons prévu de faire le tour avec la directrice pour relever les éventuelles dégradations”, répond Michel Da Cunha. “J’ai vu que le rond point du Prieur avait été réalisé”, lance aussitôt un conseiller. “A quand le tour pour celui de l’avenue du 18 juin qui est fait de quilles?” “Serait-il possible d’avoir une note sur les travaux qui vont être engagés sur les 6 prochains mois?”, questionne un autre.

Le conseil de quartier a ensuite été informé des conclusions des deux groupes de travail sur Gaubre-Tujac et sur Rivet.  Au cœur du débat: l’utilisation d’espaces publics. “La Ville n’a pas de recette miracle pour régler les problèmes de voisinage”, explique Michel Da Cunha. “Il va falloir que les habitants se mettent autour d’une table pour en discuter.”

Un autre groupe de travail a étudié le Plan de développement urbain, PDU. “Le projet n°3 nous parait plus intéressant car il privilégie les modes de transports doux, vélos et bus, avec des stationnements en périphérie. Mais il faut aussi avoir le souci de regarder à la dépense. Et ce projet est très cher à mettre en place et à entretenir.” Très vite le sujet s’est focalisé sur le stationnement en ville. “Les parkings sont sous-utilisés. Le samedi gratuit, c’est plein et la semaine payante, c’est vide.” Les comportements mettront du temps à évoluer.

Pendant le conseil de quartierUn an d’exercice était aussi l’occasion de faire un bilan de fonctionnement. “Y a t-il assez de réunions? Comment gérer une réunion de travail tout en permettant au public de pouvoir réagir?”, n’est pas le point le plus délicat. Les conseillers ont évoqué un problème de communication. “Les habitants veulent connaître leurs conseillers et à qui s’adresser.” Mais là, problème, beaucoup ne veulent pas donner leurs coordonnées. Alors pourquoi pas une boîte à idées?

Michel Da Cunha a également suggéré de se “décentraliser” dans le quartier, “avec des réunions publiques concernant deux ou trois rues“. Là aussi, il y aura fort à parier que la voirie et le devant de chez soi fourniront le gros des doléances. “Cette écoute est une étape indispensable vers la démocratie participative”, reconnaît l’élu. “Il faut en passer par là pour établir une relation qui à terme nous permettra d’engager un rapport de confiance et demander aux citoyens de prendre des décisions d’intérêt général. La démarche est longue et difficile,” sourit Michel Da Cunha. “C’est le défi du mandat.”

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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