L'actualité en continu du pays de Brive


Claude Lelouch récompense le film des jeunes de Bahuet

Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose a su toucher Claude Lelouch. Le président du concours “Je filme le métier qui me plaît” vient de récompenser par un clap de bronze l’histoire de cet épicier pris entre tradition et modernité imaginée par les élèves de la section Métiers relation clients de Bahuet.

Comme le lycée Bahuet, plus de 2000 établissements participent chaque année au concours Je filme le métier qui me plait. La règle: présenter un métier dans un film de trois minutes. L’orientation des jeunes vue par les jeunes, c’est l’idée portée par les fondateurs de ce concours Anne et Eric Fournier, en partenariat avec l’Education nationale.

Cette année, les élèves de la section Métiers relation clients de Bahuet ont centré leur travail sur le métier d’épicier et planché dès le mois de février sur un scénario né lors des ateliers d’écriture organisés les mercredis après-midis. Tout l’enjeu pour les jeunes étant de faire vivre et partager leurs connaissances et compétences dans un film.

Il raconte l’histoire de Philippe Garnier et de son épicerie charmante mais un peu figée dans le passé. Sa petite-fille Léa, interprétée par Manon Vigneau, a beau lui vanter les mérites des nouvelles techniques enseignées par ses professeurs, rien n’y fait. Avec son béret sur la tête et son crayon à papier sur l’oreille, le comédien Robert Birou campe un personnage attachant mais borné. C’est par Nathan que le changement va arriver. Le jeune stagiaire va réussir à convaincre l’épicier et faire entrer le numérique et le click and collect dans l’épicerie.

L’introduction du numérique est de fait aussi un incontournable dans la formation des élèves. “Ils étudient la prise en charge du client en intégrant l’omnicanal, c’est-à-dire en utilisant plusieurs outils et canaux allant du face à face aux réseaux sociaux en passant par le téléphone ou la tablette”, explique l’enseignante Laurence Beauvir qui s’est impliquée dans cette aventure aux côtés de son collègue Sébastien Laurent.

“C’est un projet qui donne du sens à l’enseignement, mais surtout c’est un projet fédérateur”, souligne Pascale Anglès qui a mis l’établissement sur les rails de ce concours avec le soutien de Catherine Margez, chef d’établissement, qui en apprécie chaque année les bénéfices pour les élèves. “C’est un travail d’équipe très joyeux, on avance tous ensemble, chacun amenant ses savoir-faire et sa bonne humeur.”

Pour le tournage réalisé sur deux jours puis le montage, d’autres professeurs ont encore prêté mains fortes: Gabriel Guionnet et Jean-François Balavoine. Puis Pascale Anglès veut encore citer le comédien Robert Birou, qui a prodigué ses conseils aux jeunes, Miko Berger qui avec son orgue de barbarie plante le décor de ce film délicieusement suranné mais aussi Philippe Bordas et sa vendeuse Grace Da Silva qui ont accueilli l’équipe de tournage dans l’épicerie du centre ville.

“Je ne pensais pas qu’une scène pouvait demander autant de travail”, atteste l’acteur principal Nathan Aguillaume que le cinéma a toujours fait rêver. Mais le jeu en valait la chandelle. Il y a eu bien sûr la satisfaction d’être allé au bout de ce projet bouclé juste avant le confinement, la joie du bronze mais surtout celle des liens tissés, de cette dynamique joyeuse chaque année relancée et, in fine, de ces projets nourris et passions cultivées. “Je souhaite continuer dans le commerce et par la suite travailler en tant que commercial itinérant, tout en continuant le théâtre l’an prochain”, termine Nathan Aguillaume.

Retrouvez le film des élèves Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose sur le site du concours: Je filme le métier qui me plaît.

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

Laisser un commentaire

quinze − 4 =