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Ciné pluvieux, ciné heureux

Malgré qu’elle ait été frisquette et humide, la soirée organisée hier soir halle Brassens pour fêter les 10 ans du festival du cinéma de Brive a été festive.

Les spectateurs, tenue chaude de soirée exigée, auront quand même été nombreux à braver le froid et la pluie pour venir participer à la soirée des 10 ans du festival du cinéma de Brive réunissant le traditionnel ciné concert et innovant avec, pour les plus téméraires et les mieux emmitouflés, un ciné-karaoké puis un bal.

Mais avant cela, à 21h sous la halle, tandis que les derniers arrivés s’installent et que le “cœur éphémère” réunissant 37 chanteurs issus de différents groupes de chorales du Pays de Brive vont et viennent, attrapant au vol un dernier mot d’encouragement prodigué par un proche, Christelle Peyrodes, chef de chœur, vérifie les derniers détails. “Je suis ravie et confiante. Nous sommes tous à fond et déjà tristes que l’aventure se termine bientôt”, confie-t-elle avant le début du ciné-concert pour lequel elle a composé en 10 jours trois musiques originales pour accompagner les films d’animation projetés: d’abord La Joie de vivre d’Anthony Gross et Hector Hoppin (1934) puis Père et fille de Michael Dudock de Wit (2001) et La Ferme de la colline de Marc Baker (1988).

Pendant le concert, les yeux de la chef de chœur vont et viennent entre son groupe et l’écran. “J’étais hyper concentrée”, confiera-t-elle. “Chaque ambiance a son tempo, il faut bien le suivre quitte à accélérer certains passages pour se retrouver au bon endroit.” Dans la salle, l’émotion est au rendez-vous, suggérée par les films, sublimée par la voix des chœurs et la musique interprétée au piano par Laurent Bourreau, au saxophone par Valentine Sonnerat, une jeune élève du Conservatoire et pour les bruitages et les percussions, Rosalie Biederman âgée de 12 ans. Standing ovation dans la salle à la fin du concert.

La soirée s’est ensuite poursuivie avec le ciné-karaoké, l’occasion pour les spectateurs de chanter sur les airs de grands classiques du cinéma, depuis La Tactique du gendarme jusqu’au Livre de la jungle, le public fredonnant en chœur avec Baloo et Mowgli le célèbre air Il en faut peu pour être heureux! Il y en avait pour tous les goûts, tous les âges et tous les talents vocaux: depuis Le Chanteur de Mexico pour les plus audacieux (il y en a eu!) jusqu’à L’amour est un oiseau rebelle en passant par La Chanson des jumelles, Jésus revient, l’imprononçable Supercalifragilisticexpialidocious de Mary Poppins et la chanson de bon ton hier soir, Singing in the rain. Et tandis que la pluie continue de tomber, vers 23 heures, la lumière sur l’écran est tombée, le ciné karaoké s’est terminé. Place ensuite aux spots, place au bal. Et la fête a continué comme ça, n’en déplaisent aux caprices de la météo, jusqu’aux toutes premières heures du jour suivant.

 

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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