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“C’est trop bon !”

Rivet Chocolat1 panoAmbiance très cacaotée hier en fin de journée à la maison de quartier de Rivet. Une vingtaine d’enfants vivait la première des rencontres “métiers” prévues jusqu’à la fin de l’année. Un projet pédagogique d’accompagnement de la scolarité qui va leur faire découvrir des professions que les enfants ont eux-mêmes choisies. Premier rendez-vous avec Eric Lamy, le chocolatier de la rue de l’Hôtel de Ville.Rivet Chocolat5Ils sont tout ouïe. Les yeux ronds comme des billes en regardant ce qu’Eric Lamy a posé devant lui sur la table. Âgés de 6 à 12 ans, les enfants, scolarisés à l’école Lucie Aubrac, sont impatients de découvrir, de mettre des noms sur ces choses marrons foncés qui sont devant eux. En présence de Camille Lemeunier, maire adjoint chargée de la petite enfance et de la jeunesse, Eric Lamy, visiblement ravi d’être là aussi, ne fait pas durer le suspens.

Présentation des choses.

D’abord, les cabosses, les gros fruits qui poussent sur le tronc et les branches du cacaoyer. Rivet Chocolat4C’est à l’intérieur que l’on trouve les fèves de cacao avec lesquelles on fabrique le chocolat. Déjà les questions fusent. “Comment on les ramasse? Où poussent les cacaoyers? Qui les a découvert? Est ce que ça se mange?” L’intérêt est grand. Et Eric Lamy d’expliquer tout cela.

“Les cacaoyers poussent sur ce qu’on appelle la ceinture de l’équateur. Brésil, Colombie, Nigéria, Cameroun, et bien sur Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec 75% du marché”. “C’est Cortès qui a découvert ce fruit en Amérique du Sud. Les fèves étaient à l’époque utilisées comme monnaie.” Interrogation des enfants qui ont du mal à s’imaginer pouvoir acheter quelque chose en payant avec du chocolat!

Les mains se lèvent. Comme en classe (peut-être plus d’ailleurs), les enfants se bousculent pour savoir comment, question cruciale à leurs yeux, “on fait le chocolat”.

Rivet Chocolat2Explications. “On récupère les fèves dans les cabosses et ensuite on les fait griller, puis on les concasse pour en extraire les 2 éléments qui les composent: le beurre de cacao (le gras) et la masse cacao (le goût du chocolat). Après on re-mélange les 2 dans les proportions souhaitées suivant ce que l’on veut faire. On y ajoute du sucre (20% en moyenne) et on peut le travailler à la demande. Eric Lamy a tout amené avec lui. Dégustation !

Les enfants se précipitent. Le chocolatier leur fait gouter en premier la masse cacao. Tous croient manger du chocolat. Mauvaise surprise. La masse donne le goût mais brute, elle est très amère. Grimaces!

Le beurre de cacao? Aucun goût!

Il est temps d’ouvrir les poches qu’Eric Lamy a posé près de lui. Chocolat noir. Chocolat au lait. Un “ouais” général se fait entendre avec enthousiasme. Les assiettes circulent.

Rivet Chocolat8

“C’est trop bon !”

Les enfants se relancent dans les questions, la bouche pleine pour quelques-uns. “Combien on fait de chocolat avec 1 kilo de fèves?” “Tu sais faire les Tour Eiffel ou les lapins en chocolat.” Jusqu’à cette réflexion, “Vous aimez votre mêtier?” qui donne une réponse immédiate d’un autre enfant, “ben oui tu penses, il mange du chocolat tous les jours!” Rires !

C’est vrai que si nous consommons en moyenne 7 kilos de chocolat par an et par habitant, un chocolatier, lui, en consomme 35 kilos. Beau métier!

Succès d’intérêt pour ce premier rendez-vous pédagogique. D’ici les vacances de Noël, les enfants pourront découvrir 2 autres métiers: pompier et rugbyman.

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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