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Ces jeunes Brivistes qui se bougent pour la planète

Lucas, Garance, Marie, Pauline et Killian. Ces 5 lycéens de Bossuet, 5 amis, ont décidé d’agir pour l’environnement. Ils ont organisé fin août à Brive une première “clean walk” qui consiste à se regrouper pour nettoyer un espace identifié. La rentrée est passée par là mais ils ne comptent pas s’arrêter là…

Début août, ces 5 jeunes âgés de 15 et 16 ans ont relevé le challenge baptisé #FillTheBottle qui a circulé sur les réseaux sociaux. En centre-ville, ils ont fait la chasse aux mégots qui mettent une douzaine d’années à se dégrader. Outre des bouts de cigarettes, ils ont récolté le soutien de nombreux Brivistes croisés sur leur chemin et des centaines d’abonnés sur leur compte instagram fraîchement créé. Ils l’ont baptisé « Les jeunes s’en mêlent ».

Portés par l’élan de sympathie, ils ont même organisé une clean walk fin août. Littéralement “marche de propreté”, ces initiatives essaiment aux quatre coins de l’hexagone. “On avait peur de se retrouver tout seul”, confient-ils. 17 personnes qu’ils ne connaissaient pas, que des filles séduites par l’appel lancé sur Instagram, les ont finalement rejoint ce jour-là à Brive.

La rentrée est passée par là mais ils n’ont pas envie de s’arrêter en si bon chemin. « Les grands ne le font pas alors c’est aux jeunes de se bouger. On fera peut-être mieux qu’eux. » Des idées, ces ados n’en manquent pas. Ils voudraient organiser une clean walk par trimestre, le mercredi après-midi ou le week-end, proposer des ateliers de recyclage. “Avec des cartons, on peut faire des cabanes, des vases avec des bouteilles en plastique…” Puis il y a cette idée qu’ils souhaiteraient proposer à leur établissement: “mettre en place une sorte de boîte à sondage réalisée avec des bouteilles sur lesquelles sont inscrits les noms de deux personnalités.” L’idée, ludique, serait de déposer son mégot dans la bouteille figurant sa personnalité préférée. A voir moins comme une incitation à fumer que comme une manière d’éviter à beaucoup de cigarettes de finir par terre.

La prise de conscience de l’urgence écologique, ils y ont été sensibilisés dans leur famille, mais aussi à l’école, dans leurs cours d’éducation morale et civique. “En histoire-géo, on aborde aussi la question du développement durable.” Puis il y a toutes ces infos partagées sur les réseaux sociaux, source de contenus intarissable. C’est par leur intermédiaire que les jeunes expliquent avoir appris le dramatique incendie en Amazonie, qu’ils ont eu vent du mouvement pour les océans asphyxiés sous des tonnes de plastique. Ils voient défiler des images, des vidéos, des commentaires. Ils s’en abreuvent sans oublier de s’informer par d’autres canaux pour vérifier l’exactitude des informations.

Ces jeunes citoyens éclairés sont surpris et fiers de l’écho qu’ont eu leurs actions. “On a rencontré beaucoup de gens qui voulaient nous soutenir dont cette personne spécialisée en droit qui nous proposait de nous aider sur le plan juridique pour la création d’une association.” Mais les jeunes n’en sont pas là. Ils n’en reviennent toujours pas de l’impact de leurs actions sur les réseaux et la ville. “On est juste une bande de copains qui voulaient faire une bonne action!”

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

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