Maire, adjoints, sous-préfet, directeurs de services municipaux ou Agglo, agents du centre socioculturel, membres des différentes associations de quartier, gestionnaire des transports urbains, représentants des forces de l’ordre, de l’office d’habitat… tous les acteurs intervenant aux Chapélies se sont retrouvés cet après-midi autour de la table, suite au caillassage d’un bus mercredi dernier dans le quartier. “Il n’y a ni banalisation ni stigmatisation”, a cadré d’emblée Frédéric Soulier. Mais au delà de la constatation et de la condamnation des faits, l’heure se voulait au dialogue : “Il n’y a que collectivement que nous sortirons de l’impasse”.
Visages graves, ils sont tous venus partager leur inquiétude. Côte à côte, dans un placement informel, autour d’une table qu’il aura fallu rallonger. Pour le maire entouré de ses adjoints les plus concernés par ces événements, il s’agissait de “mettre autour de la table tous les acteurs du quartier afin de réfléchir, trouver des solutions ensemble, nous parler“.
Comme lors de la conférence de presse qu’il a tenu lundi dernier, Frédéric Soulier a catégoriquement dénoncé “le sport municipal qui consiste à dégrader les biens publics”. “S’il y a des problèmes sociaux, ce n’est pas la façon de les régler. C’est le 8e incident depuis septembre 2013, avec 7.000 euros de coût pour la société exploitante, sans chiffrer celui du matériel urbain. Ce n’est pas tolérable: on ne peut pas continuer dans la banalisation et laisser agir une petite minorité de délinquants dont les parents ne jouent pas leur rôle.”
Pour autant, le maire a réaffirmé sa volonté d’exclure toute stigmatisation. Notamment celle d’un quartier “auquel je suis très attaché, où j’ai passé une partie de mon adolescence”. “Ce sont les faits d’une petite dizaine de jeunes de 10 à 15 ans, mais c’est le quartier dans son ensemble qui est sanctionné.” Au lendemain du caillassage, les chauffeurs de bus ont en effet utilisé leur droit de retrait et n’effectuent plus la boucle dans le quartier. Au grand dam notamment des personnes âgées.
Des incidents qui finissent aussi par prendre le pas sur tout le lien social effectué au quotidien par les associations et les animateurs du centre socioculturel. “Ce n’est pas en changeant de tracé ou en utilisant la vidéo protection que nous allons résoudre le problème. Il faut nous montrer soudés. Pour affronter ce problème de délinquance, nous avons besoin de mettre en avant les devoirs et les responsabilités de chacun. Il faut qu’il y ait une mobilisation des familles.”
“Il faut apprendre à se comprendre, à se parler”, a renchéri le sous préfet Guy Mascret, tout en assurant: “mais la compréhension a ses limites: il y a des règles de jeu et je me dois de les faire respecter”.
Sur ce sujet, vous pouvez également consulter notre précédent article: