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Budget : La dette baisse, les investissements se poursuivent, les efforts aussi

Le premier conseil municipal de l’année s’est déroulé hier matin. Au menu de cette matinée le débat d’orientations budgétaires (DOB). Étape essentielle de la procédure budgétaire de la commune, le DOB permet de présenter au Conseil municipal et aux Brivistes les projets qui vont être menés et leurs coûts, les recettes, les dépenses, la comptabilité de la Ville et son état financier. A travers ce DOB c’est aussi l’orientation politique menée par la Ville qui y est en quelque sorte retranscrite.

Il n’y a pas de recette miracle. Dans une situation comptable compliquée depuis de nombreuses années – Brive est toujours dans le réseau d’alerte des finances locales- et dans un contexte économique et énergétique mondial très difficile, la Ville de Brive n’a pas d’autres choix que de faire des économies. « Se montrer plus fourmi que cigale comme cela a pu être le cas par le passé », a affirmé Frédéric Soulier, maire de Brive. Cependant et malgré tout, la Ville poursuit ses engagements et ses investissements.

« Brive va mieux mais n’est pas encore au mieux. Nous poursuivons nos efforts », a insisté Frédéric Soulier. Le maire s’est montré d’ailleurs plutôt à l’aise sur cette présentation du DOB, conforté par « la DGFIP (Direction générale des finances publiques) qui ne conteste nullement les décisions et orientations prises par la municipalité ».

En effet, l’endettement de la Ville baisse de près de 4 millions d’euros (la dette de la Ville de Brive se monte à 86,9 millions d’euros. Elle était en 2021 de 90,8 millions d’euros soit une baisse de 3,9 millions d’euros). Le compte de fonctionnement pour 2022 est excédentaire (+ 13,1 millions d’euros). Pour 2023, le montant des recettes réelles est estimé, pour le moment, à 81,5 millions d’euros et les dépenses à 72,5 millions d’euros. Le poste principal des dépenses réelles est celui des dépenses de personnel 45,7 millions d’euros soit 63 % des dépenses réelles. Ce chiffre tient compte de l’augmentation de l’indice des fonctionnaires « qui n’avait pas était révisé depuis 10 ans et dont personne ne conteste la revalorisation », a précisé Frédéric Soulier. Pour autant la Ville se fixe toujours comme objectif de baisser sa masse salariale de 1 %.

Pour 2023, la Ville prévoit de poursuivre ses efforts tout en tenant compte du contexte toujours très inflationniste, de l’augmentation des fluides et de la suppression définitive de la taxe d’habitation sur la résidence principale. Une recette en moins à conjuguer avec la volonté de baisser les taux sur le foncier bâti autre source de recette de la Ville. Ce taux est passé de 55,90 % en 2021 à 55,34 % en 2022. Qu’en sera t-il pour 2023 ? « Difficile à dire pour l’instant », comme l’a souligné Pierre Monteil, adjoint aux finances, car il faudra tenir compte de la revalorisation des valeurs locatives foncières de + 7,1 % qui devrait avoir un impact sur le montant de la taxe foncière à payer par les Brivistes redevables. Un petit casse tête à résoudre pour l’adjoint et les services de la Ville.

Côté investissement, la Ville poursuit un programme ambitieux. 10,56 millions sont consacrés à de nombreux nouveaux projets (voir encadré). En particulier, les travaux de l’avenue Maillard mais aussi le renouvellement total de l’éclairage public qui va débuter cette année (nous y reviendrons).

 

Principaux investissements 2023
Voierie et espace public :

– Avenue Maillard : 500 000 euros

– Contrats de quartier : 2,55 millions euros

– Fin des travaux Emile Zola : 369 000 euros

– Eclairage public : 1 million d’euros pour cette année.

Environnement :

– Jardin collectif aux Chapélies et jardins partagés au Prieur : 110 000 euros

Culture :

– Pôle culturel à Brune : 500 000 euros pour études techniques

– Église Saint-Martin : 190 000 euros (travaux et orgue)

– Théâtre : 249 000 euros

Sport :

– Complexe tennis de la Garenne Verte (finalisation) : 160 000 euros

– Terrain synthétique et clôture mini-terrain, Plaine des jeux des Bouriottes : 722 000 euros.

– Piscine : 100 000 euros

– Stadium : 150 000 euros

– Stade Liberati : 10 000 euros

Vidéo protection :

60 000 euros pour de nouveaux points vidéo-protégés.

 

Julien Allain

Julien Allain

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