L’association Brive Sikasso qui gère le jumelage coopération avec la ville malienne, présente le film Wallay, ce jeudi 11 avril à 20h30 au cinéma Rex. Une séance spéciale pour poser un autre regard sur l’Afrique.
Le rendez-vous est annuel, toujours au début du printemps. “Depuis 2006, nous présentons chaque année un film pour faire découvrir la culture africaine“, explique le président Michel Blancher. Après avoir puisé dans la filmographie du Malien Souleymane Cissé, l’association embrasse plus largement le continent africain où les thématiques se rejoignent. L’an dernier, son choix s’était porté sur un film sénégalais, Des Étoiles, premier long métrage de Diana Gaye. Cette fois, Brive Sikasso présente en partenariat avec le cinéma Rex un film franco burkinabé qatarien, Wallay. Pour son premier film de fiction, après 3 documentaires, le réalisateur Berni Goldblat réussit une œuvre pleine d’émotions et d’humanisme. Un film qui ressemble en fait à son auteur: joyeux, vivant, sincère.
Wallay qui signifie “je te jure” en arabe, est une expression couramment utilisée en Afrique subsaharienne. Le film aux 4 nominations, raconte l’histoire d’Ady, jeune métis franco-burkinabè d’une banlieue française en proie à la délinquance. Ady a 13 ans et n’écoute plus son père qui l’élève seul. Ce dernier, à bout de ressources, décide de confier Ady à son oncle Amadou le temps d’un été. L’oncle Amadou et sa famille habitent de l’autre côté de la Méditerranée… au Burkina Faso! Là-bas, à 13 ans, on se doit de devenir un homme mais Ady, persuadé de partir en vacances, ne l’entend pas de cette oreille… Le gamin des cités finement typé, baskets voyantes au pied, écouteurs vissés aux oreilles, est confronté aux affres de la vie au bled, entre coupures de courant et douche collective. Wallay est, avant tout, l’occasion de découvrir un pays, ses coutumes et ses rites. On suit avec bonheur le parcours initiatique d’Ady, qui va l’amener à considérer la vie sous un tout autre jour. Un voyage aussi enrichissant que dépaysant. “On est plus le fils de son époque que de son père.” Ce proverbe africain prononcé par l’un des personnages de Wallay résume ainsi assez bien l’essence de ce film à la fois rude et terriblement tendre.
“C’est un beau film sur la jeunesse qui montre les valeurs d’entraide, de solidarité familiale et d’hospitalité que l’on trouve en Afrique”, résume Michel Blancher. Cette séance spéciale est aussi l’occasion pour Brive Sikasso de mieux se faire connaitre, de renforcer les liens avec d’autres associations intervenant sur ce continent et d’échanger avec le public. Une vente d’artisanat aura d’ailleurs lieu avant et après la projection.
Wallay, jeudi 11 avril à 20h30 au cinéma Le Rex, bd. Kœnig. Durée du film: 1 heure 24. Tarifs: 3,50 à 7 euros. Infos au 05.55.22.41.69 et sur cinemarex.org.