Il s’appelle Florent, il a 24 ans. Ce jeune normand parcourt la France pour le second été consécutif. Il est à la recherche de moments, de lieux, de gens, d’émotions. Son improbable trajet lui a ouvert les portes de Brive. Croisé au beau milieu de son périple, dont personne, pas même lui, ne connait le trajet précis ou la date de retour exacte, il nous livre les causes qui ont présidé à sa (dé)marche.

Dans son sac, il transporte tout ce dont il a besoin, l’essentiel, le minimum en fait : des vêtements, un peu de nourriture, quelques livres. Presque rien en somme. Le baluchon est pourtant énorme. C’est qu’il y dissimule aussi tente et couverture. Ni hôtel ni auberge, c’est à la belle étoile que Florent passe ses nuits depuis le début de son périple. “Cette nuit, c’était un peu frisquet”, avoue-t-il d’autant qu’il avait élu domicile nocturne et provisoire sur les bords de la Corrèze. Un cadre qui l’a tout de suite séduit malgré les inconvénients dont il s’est aperçu une fois la nuit tombée.

Ce matin, il a du mal à émerger. Il a parcouru la ville hier, jusque tard dans la nuit. Il semble séduit par la cité gaillarde d’une manière générale. Il n’est guère surpris : les échos qu’il avait eu été de la ville étaient bons. Il n’aspire pas aux soirées bling-bling, pas qu’il n’a goût au spectaculaire. Il est en quête de nature, de simplicité, de calme. Il goûte ces instants de solitude où il communie avec un endroit, un paysage : “c’est ressourçant”, précise-t-il. En cela, la ville de Brive comble ses attentes. Sa feuille de route est établie au jour le jour, au gré des envies, des possibilités, des rencontres.

Prochaine destination: Rocamadour, il y retrouve une amie. Son retour n’est pas encore déterminé. Florent ne semble pas sympathiser avec l’idée de la droite ligne. Le plaisir, son bonheur ne sont pas étriqués, enfermés ou conditionnés par l’arrivée. Ils résident justement dans l’entre-deux : à mi-chemin entre le point de départ et le point d’arrivée. Une trajectoire, le voyage.

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