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Brive en bleu et jazz divers

Du 24 janvier au 2 février, la 14e édition du festival de jazz Du Bleu en hiver, ancré à Tulle depuis 2006, s’aventure par-delà le tunnel de Bonnel. La programmation XXL a été présentée ce matin au théâtre de Tulle en présence de tous ceux, et ils sont nombreux, qui l’ont façonnée. Une pluralité promesse de diversité. Étendue de 3 à 10 jours, dans 10 lieux répartis entre Tulle, Brive et Boulazac, cette édition propose 14 concerts payants et autant de gratuits.  Pour ne rien rater, une navette à 1 euro est mise en place entre Brive et Tulle et un pass à 45 euros permet de voir l’ensemble des concerts. Infos et réservations: dubleuenhiver.fr

“Amener le meilleur de Brive à Tulle et le meilleur de Tulle à Brive”, c’était là l’une des idées avancées dès le départ par Nicolas Blanc, directeur de la scène nationale L’Empreinte qui a réuni Les Sept Collines de Tulle et les Treize arches de Brive. On peut sans se tromper ranger Du Bleu en hiver dans la catégorie de ce qui se fait de mieux dans le genre.

Depuis plus d’une décennie, ce festival foisonnant et convivial illumine les scènes tullistes des mille et une nuances du jazz et des musiques improvisées d’aujourd’hui. Des lumières qui brilleront cette année et pour la première fois jusqu’à Brive. “Il était naturel pour ce festival faisant fi des genres et des frontières de faire ce chemin-là”, a posé Dominique Grador, présidente de l’association Du bleu en hiver.

Elle regroupait déjà hier Les Sept collines, le Maxiphone (collectif de musiciens), la FAL (Ligue d’enseignement de la Corrèze) et la scène de musiques actuelles Des lendemains qui chantent. Profitant de la nouvelle géographie née de la fusion entre les Sept collines et les Treize arches, elle regroupe désormais L’Empreinte donc et l’association Grive la Braillarde: “On retrouve cette diversité de regards dans cette programmation qui croise les genres”, a précisé Nicolas Blanc.
On y retrouve pêle-mêle jazz sauvage, fantaisie, flamboyant, new orleans, oriental… Des têtes d’affiche comme Thomas de Pourquery, des Victoires de la musique comme Fidel Fourneyron (Un poco loco) ou encore des découvertes et des coups de cœur comme Eve Risser qui propose le 1er février au théâtre de Tulle un répertoire inspiré des canyons de l’Ouest américain…

Cet élargissement est aussi l’occasion d’accueillir des groupes jusqu’alors inaccessibles d’un point de vue financier comme logistique. The very big experimental toubifri orchestra par exemple, le 25 janvier à 21h au théâtre de Brive. Un ensemble de jazz puissant et sauvage réunissant 18 jeunes musiciens proposant une création rock, punk et jazz…

“Ils peuvent tout!”, a prévenu Nathalie Besançon, directrice adjointe de L’Empreinte. C’est là encore une particularité de ce festival que d’accorder une grande place aux jeunes générations et d’accueillir de nombreuses créations, souvent même des premiers concerts publics. Ce sera le cas de Ornithologie du groupe Un poco loco autour du répertoire de Charlie Parker, samedi 26 janvier au théâtre de Tulle à 21h.

Un poco loco

La programmation qui réunit sur 10 jours une trentaine de rendez-vous, tant payants que gratuits, essaime sur le territoire depuis Tulle, vers Brive et jusqu’à Boulazac. Dans la cité gaillarde, 4 lieux seront investis : le théâtre, la médiathèque mais aussi les centres culturel Jean Jaurès et socioculturel Raoul Dautry.

“Elargir les lieux d’accueil, c’est élargir les publics”, poursuit la présidente. Aussi varié que la musique est le public du festival qui a ses fidèles: des jeunes, des plus vieux, des familles, des amateurs de jazz ou au contraire des néophytes… Le public à Tulle est habitué à être curieux. Les concerts sont accessibles. Pas de choses hyper pointues ou élitistes mais des occasions de découvrir des choses curieuses !

Alors, pour permettre aux spectateurs d’oser courir le risque de l’inattendu, des navettes à 1 euro sont mises en place entre Brive et Tulle, de même qu’un pass à 45 euros donnant accès à tout le festival ! C’est ainsi que plus rien ne s’oppose au jazz. Ni la nuit, ni les frontières. Pas même l’hiver !

Infos sur dubleuenhiver.fr

 

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

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