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“Brive, c’est la Mecque du moyen métrage”

Thomas Salvador présente “Briques”

Le 21e Festival du cinéma de Brive bat son plein jusqu’à samedi. Avec des réalisateurs plus que ravis d’y voir leur film sélectionné sous les projecteurs. Rencontre avec deux d’entre eux, loin d’être des novices: Thomas Salvador et Julia Kowalski.

“Ce que le public briviste ne saisit peut-être pas, c’est la renommée internationale du festival”, assure Julia Kowalski. Pour preuve, pas moins de 200 moyens métrages de divers pays candidatent pour la compétition. Une vingtaine seulement est retenue, c’est dire le niveau de sélection. La réalisatrice vient tout juste de dialoguer avec le public après la projection de son film J’ai vu le visage du diable.

Julia Kowalski, réalisatrice de “J’ai vu le visage du diable”

J’ai l’impression de revenir à la maison, j’ai été membre du jury présidé par Bruno Podalydès il y a quelques années,” commente celle qui se retrouve aujourd’hui de l’autre côté de la barrière. “Le cinéma d’auteur est un petit milieu et l’équipe est fabuleuse. Ce que j’aime ici, c’est le côté plus authentique, moins paillettes. La programmation est exceptionnelle. Il y a plein de découvertes. C’est un festival incroyable et j’espère qu’il va me porter plus haut”, s’enflamme la réalisatrice.

Il n’aura pas fallu dix ans au rendez-vous gaillard pour gagner cette réputation de révélateur de talents portant la bannière d’un format méconnu, mais sans cesse revisité par des générations de réalisateurs comme étant celui “d’une vraie liberté artistique“. La sélection 2024 en témoigne à nouveau par la diversité de ce « territoire de la marge », boudé par les salles qui ne voient que par le long, et où ont pourtant toujours poussé, comme du chiendent, des chefs-d’œuvre de renom, tel Le mot de Cambronne de Sacha Guitry projeté lors de la cérémonie d’ouverture. Tout le paradoxe d’un cinéma qui est à la fois art et industrie.

Mais ici, à Brive, le moyen métrage est roi, en tout cas pendant tout une semaine. “Brive, c’est la Mecque du moyen métrage”, résume Thomas Salvador dès son arrivée cet après-midi. “J’ai plein d’amis réalisateurs qui sont passés par ce festival prestigieux. Il est réputé pour sa sélection pointue et exigeante.”

Le cinéaste a déjà à son actif plusieurs courts, primés dans de nombreux festivals, également deux longs très bien accueillis par le public comme la critique. Il présente à Brive son premier moyen métrage très attendu, Briques qui va être projeté dans un quart d’heure. Un film de 31 minutes. Car le festival briviste revendique pleinement la liberté d’expression de l’artiste: c’est le sujet et son traitement qui commandent le format et non les exigences de la diffusion. La part belle à la création ! C’est cet esprit qu’ont voulu porter il y a 20 ans les initiateurs de la manifestation. Et c’est cet esprit qui lui vaut sa réputation.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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