“La culture hip-hop n’existe pas à Brive”, lance Olivier Rouquette, l’un des deux organisateurs du premier battle international de breakdance de la région qui aura lieu jeudi 25 août, à 19h30, à la salle des fêtes de Sainte-Féréole (à côté du stade). “On a conscience de notre mauvaise image et à travers l’événement, nous voulons faire découvrir et apprécier cette danse à sa juste valeur “, bien loin des préjugés qui la dénaturent. Entrée gratuite.
L’alcool, la drogue, la délinquance, etc. Le breakdance charrie avec lui son lot de préjugés bien ancrés dans les esprits. Pourtant l’hygiène de vie des breakers est stricte et saine. Les danseurs professionnels, logés cette semaine à l’auberge de jeunesse de Brive, partenaire de l’événement, l’ont prouvé à la faveur d’une démonstration improvisée de bon matin. Les acrobaties s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Chaque style est différent et s’ajoute à la difficulté de l’enchaînement la singularité du rythme dicté par la musique. De James Brown au classique en passant par l’électro, la musique n’est jamais secondaire: elle imprime sa marque sur le corps, les pas et les attitudes des danseurs.
Le breakdance, c’est du sport, de la rigueur et du travail! Mais pas seulement. C’est aussi un état d’esprit. Ainsi quand Olivier Rouquette et Maxime Mendès, étudiants en BTS tourisme au lycée Bahuet de Brive, se sont tournés vers les danseurs pour élaborer leur projet évènementiel comptant pour leur examen final, ils n’ont rencontré que peu de barrière: “Nous sommes une petite communauté”, explique Olivier, lui-même breaker depuis ses 15 ans. “On est passé par des forums et des quatre coins de l’Europe, on est arrivé à tous se contacter. C’est ça l’esprit du breakdance, on se rend service.” Ainsi, les organisateurs ont pu rassembler des danseurs professionnels belges, italiens, algériens, suédois, français et polonais, tous d’envergure internationale. Cet esprit, associé au travail réalisé en amont de recherches de subventions – ils ont pour partenaires l’Institut National de la Jeunesse Européenne, la Ville de Brive, le Conseil régional, le centre Jacques Cartier, ainsi que des sponsors privés – a permis de conférer à la manifestation intérêt, qualité et haut niveau.
Outre le battle du jeudi 25 août à Sainte Féréole, l’événement, qui vise à faire découvrir le breakdance, comprend aussi une série d’ateliers et de rencontres intergénérationnelles jusqu’au 28 août, au centre socioculturel Jacques Cartier demain ou encore au camping de l’étang de Miel. Leur souhait: faire voler en éclats l’image négative que les artistes traînent comme un boulet à leur cheville pourtant agile et qui les empêchent en bien des lieux de pratiquer leur discipline dans des locaux dignes de ce nom.
Plus d’infos: 06.20.40.72.62.