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Blédina a mis les petits pots dans les grands pour fêter ses cinquante ans à Brive

50 ans ça se fête ! Blédina installée à Brive depuis 1973 avait mis les petits pots dans les grands pour fêter ses cinquante années passées à Brive.

Si c’est souvent l’âge pour faire le bilan cela n’empêche pas de regarder vers le futur et de faire des projets. Les petits pots Blédina font partie du patrimoine national, c’est une marque qui bénéficie d’une excellente image publique et qui pourrait en rester là. Cependant, l’entreprise continue de se transformer, de s’adapter. En particulier face aux enjeux environnementaux. Pour fêter cela le directeur général de Danone France, François Eyraud, avait fait le déplacement.

En 1973, Blédina implantait à Brive le plus grand site européen de production entièrement dédié à l’alimentation infantile. Toujours présent localement Blédina, appartenant au groupe Danone, vient de fêter les 50 ans de son installation en terre corrézienne. 500 000 petits pots en moyenne de 350 recettes différentes sont fabriqués à Brive chaque jour et expédiés en France, en Europe, dans le monde. Blédina est aujourd’hui le 2e site de production industrielle de Corrèze et emploie 390 personnes. En 50 ans, ce site de production n’a eu cesse de se développer tout en assurant une sécurité et une garantie nutritionnelle optimale à ses produits. Ces dernières années, Blédina a multiplié les investissements et les efforts pour s’inscrire dans une démarche responsable en matière environnementale.

Dès le début, Blédina s’est donné un rôle majeur. Celui de nourrir pendant les 1000 premiers jours de leur vie les plus petits. Une volonté qui entraîne des responsabilités énormes en terme de qualité nutritionnelle et de sécurité alimentaire avec « des critères 500 fois plus strictes que l’alimentaire pour adulte ». « Blédina effectue d’ailleurs 300 contrôles chaque jour », rassure t-on du côté de l’entreprise. Obligation de résultat à la sortie mais aussi à l’entrée de l’usine pour les matières premières. Blédina affirme que ses produits d’alimentation infantile sont sans résidu de pesticide (ni médicamenteux) et contiennent cinq fois moins d’additifs autorisés.

« La responsabilité de l’entreprise ne s’arrête pas aux portes de l’usine a dit en 1972 Antoine Riboud, fondateur de Danone », a rappelé François Eyraud, DG de Danone France. C’est d’ailleurs dans ce sens et plus globalement, que Blédina et sa maison mère Danone s’engagent depuis quelques années dans une démarche plus respectueuse de l’environnement mais surtout plus parcimonieuse en terme de consommation d’énergie.

Dans un contexte de hausse du coût de toutes les énergies et pour une industrie qui consomme énormément d’eau c’est aussi une nécessité. Des efforts très concrets ont été faits. Blédina réutilise la chaleur produite par l’incinérateur de Brive pour chauffer l’eau de cuisson ou la vapeur utilisée dans les ateliers. 80 % des besoins du site sont ainsi assurés de manière renouvelée. La consommation d’eau, ressource essentielle et vitale pour Blédina, a ainsi baissé de 56 % entre 2010 et 2022 ce qui représente une économie de 370 millions de litres soit 148 piscines olympiques. L’objectif à moyen terme pour l’entreprise (2026 ?) avec la création d’une station d’épuration d’eau est de pouvoir réutiliser au maximum ses eaux usées et donc de moins consommer. Sur les 15 dernières années, Blédina a réduit de 36 % sa consommation énergétique.

Toujours dans cette même démarche environnementale et de préservation de ce qui permet à Blédina de produire ses centaines de milliers de petits pots quotidien, l’entreprise se lance dans l’agriculture régénératrice pour accompagner les agriculteurs partenaires dans la transition vers une agriculture plus durable. C’est ainsi que Robert Cecchetti, producteur de pommes dans l’Hérault, a signé le tout premier contrat qui prévoit notamment « une prime agroécologique afin de valoriser la mise en place de pratiques agricoles plus durables et soutenir les revenus des agriculteurs en transition ».

« Sur les matières premières il y a sûrement possibilité de faire plus près, s’est empressé de souligner Frédéric Soulier, maire de Brive. Il y a certainement une entente à trouver entre le monde agricole et les industriels. » Le cahier des charges très strict de Blédina dans divers domaines semble pour l’instant difficile à remplir pour les producteurs locaux. Les quantités à fournir en particulier sont souvent bien loin des exigences de la multinationale. Pas que la région de Brive manque de terre mais de bras et de jambes plus sûrement. En effet, de nombreux agriculteurs vont partir à la retraite sans avoir de successeur. Un des enjeux est là. Frédéric Soulier n’a d’ailleurs pas manqué de relancer l’idée d’un pôle de formation avec des entreprises de l’agroalimentaire installées à Brive afin de donner de la main d’œuvre à ce secteur. Par ailleurs, l’Agglo de Brive par différents moyens encourage l’installation d’une agriculture locale en facilitant la recherche de foncier pour les candidats au maraichage ou en accompagnant les agriculteurs en conversion vers le bio.

En tout cas Blédina, présent à Brive depuis 1973, compte bien semble t-il y rester pour les 50 prochaines années toujours soutenu par ses partenaires locaux et institutionnels. Le monde n’a pas fini de manger des petits pots made in Brive.

 

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

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