L’immeuble consulaire recevait cet après-midi un forum dans le cadre du label “Bien vieillir, vivre ensemble”, label que la ville de Brive a obtenu en juin 2011. C’est la 4e rencontre de ce type organisée dans notre cité avec, comme thématique de cette table ronde en partenariat avec la MACIF, “les atouts du bien vieillir”.
“Vieillir, c’est le seul moyen qu’on ait trouvé pour ne pas mourir jeune.” Cette citation a été mise en avant par Florence Gourdeau-Nauche, médecin gériatre au centre hospitalier de Brive. Et vieillir, c’est un travail de tous les jours qui se fait dès la quarantaine, car comme l’a souligné Patricia Bordas qui a accueilli les participants, “avancer en âge ne signifie pas entrer dans la dépendance“. L’allongement de l’espérance de vie en bonne santé est aujourd’hui une réalité mais c’est aussi, ajoute-t-elle, “un bouleversement radical de nos modes de vie qui implique une refondation des politiques publiques, avec le souci d’une vision globale allant de la sortie de la vie professionnelle à la fin de vie”.
En Limousin, la part des plus de 60 ans atteint près de 30% de la population, 8 points de plus que la moyenne nationale, et elle est en constante augmentation. Autant dire que la question des seniors et de leur “bon vieillissement” est centrale. Il convient donc de valoriser leurs potentiels, de leurs donner leur place dans la société et de ne pas les considérer comme des fardeaux mais comme des vecteurs de développement économique. Pour cela, il faut donc mettre tous les atouts de son côté pour bien vieillir. Et selon le docteur Gourdeau-Nauche, “cela se prépare bien en amont, dès la quarantaine”. Activité physique, comme la marche, une demi-heure par jour, une alimentation saine et équilibrée, pas de facteurs de risques comme l’alcool ou le tabac, autant de règles de vie que le médecin gériatre a expliqué concrètement, détaillé, à l’assistance.
En 1900, l’espérance de vie était de 49 ans. Aujourd’hui, elle est de 77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes. Une jeune fille qui naît maintenant à une chance sur 2 d’être centenaire. Un bond en avant fantastique même s’il n’est pas général. Nous ne vieillissons pas tous de la même manière en effet. Nos cartes génétiques sont différentes. Une petite partie ira très loin, sans maladie, sans handicap. Une autre, peu importante également, aura une vieillesse gâchée par différentes pathologies. Une dernière enfin, de loin la plus importante, aura une fin de vie “normale”, avec ses hauts et ses bas, avec ses baisses de facultés, physiques ou intellectuelles, avec ses difficultés de plus en plus grandes à surmonter des problèmes de santé ou psychiques. C’est vers celle-là que s’adresse en priorité la table-ronde organisée cet après-midi, pour que très tôt, chacun puisse faire le nécessaire dans son hygiène de vie, pour réussir cette “seconde vie”.