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Bernhoft, Irma et Charlie Winston soulèvent Brive Plage

Sur le sable de Brive Plage hier soir, l’ouragan Bernhoft, révélation scandinave de l’année, la pétillante Irma qui cartonne du haut de ses 24 ans, l’incontournable hobo anglais Charlie Winston; et face à eux, près de 3.000 plagistes. Un festival dans le festival!

1.500 personnes vendredi soir pour Mani, Nadéah, Sly Johnson et Corneille. 2.700 samedi soir pour Brigitte, Gérald de Palmas et Julien Doré. Près de 3.000, hier soir, pour les concerts de Bernhoft, Irma et Charlie Winston. C’est ce qui s’appelle monter crescendo!

Il est à peine 16h dimanche et des silhouettes se dessinent déjà dans la file d’attente qui fait face à la porte qui ne s’ouvrira pourtant pas avant 18h. Qu’importe! Il faut être devant! Aussi, lorsque le sésame s’ouvre enfin, nombreux sont ceux à parcourir les quelques dizaines de mètres qui les séparent du devant de scène à grandes enjambées. La plupart de ces plagistes pressés sont venus pour Charlie Winston, le bel anglais qui a écoulé son premier album Like a hobo à plus de 500.000 exemplaires.

Aussi, à 19h, lorsque Bernhoft arrive sur scène, on regarde un peu perplexe cet énergumène, houpette et lunettes sur la tête. Vite, vite! Que Charlie arrive! C’est comme ça que l’artiste norvégien a pris tout son beau monde au dépourvu et s’est imposé comme un vrai et beau moment de la soirée. Seul sur scène, entouré de claviers et d’une guitare qu’il utilise côté pile comme côté face, le scandinave multi instrumentiste a utilisé toutes les cordes qu’il avait à son arc dont sa plus belle: sa voix. Une voix gorgée de soul et de groove qui claque dans des morceaux comme C mon talk. Et quand il reprend, pour finir, Shout, des Tears for fears en suraigu, on redécouvre littéralement le morceau pourtant tant de fois entendu. D’aucuns lui prêtent un côté Prince dans la voix, un côté Keziah Jones dans la guitare, c’est déjà flatteur mais c’est pourtant et surtout son côté Bernhoft qui agit et qui ravit. Une sacrée dose de talent, de présence et d’enthousiasme. Une belle surprise pour les plagistes.

Autre coup de cœur, qu’on avait vu venir de loin, celui-ci, Irma. Jeune femme, fraîche et dispo, qui en a sous le caillou; elle qui, pendant ses années à l’école supérieure de commerce Paris-Europe a mené de front des études brillantes et ses premiers concerts. Du haut de ses 24 ans, elle a tout simplement charmé son monde de sa voix pop et soul, en interprétant la plupart de ses succès extraits de son album Letter to the Lord. Des percussions en fête tout à fait au goût des plagistes et deux reprises des Jackson Five (I want you back et ABC) ont précédé le très attendu I know que le public a repris à tue-tête. Sa simplicité et sa spontanéité n’étaient pas non plus pour rien dans les acclamations que le public a réservé à la jeune artiste. Deux qualités qui avaient déjà sauté aux yeux quelques heures plus tôt lors d’un point presse où elle racontait sa réaction à la lecture d’un mail lui proposant de devenir l’égérie Google Chrome: “J’y ai pas cru, je l’ai directement placé dans les spams en ne pensant pas une minute que ça pouvait être autre chose qu’une pub.” C’est elle, Irma, une jeune femme qui n’en revient toujours pas de son succès: “Tout ce que je vis là, je ne l’ai même pas rêvé”. Alors elle goûte chaque concert, chaque moment de cette vie inespérée. “La suite? D’autres albums? J’en ai au moins quatre, autant que vous voulez en fait! L’inspiration est là, c’est juste le temps qui me manque!”

A l’heure où s’avance Charlie Winston, cerise sur le gâteau de cette ultime soirée trois concerts, beaucoup d’émotions et de beaux souvenirs avaient déjà été compilés sur le sable. Mais, avec son show parfaitement rodé et son charme so british, il a véritablement soulevé les plagistes manifestement conquis. Arrivé sur scène sans chapeau mais non sans applaudissements, le bel anglais au faux air de docteur House a fait monter l’ambiance d’un cran. Histoire de parfaire les présentations, il a commencé avec le single phare de son 2e album Hello alone et poursuivi durant près d’une heure et demi en alternant les titres de son premier et de son second album, des morceaux qui claquent, d’autres plus doux, les accompagnant tour à tour au piano, à la guitare, à la basse et même à la batterie.

Le public, resté sur sa faim, se gargarise soudain de le voir revenir avec son célèbre chapeau porté de côté au moment de In your hands et se délecte d’une fin a capella. Un ange passe alors sur le sable. Mais il est déjà 23h et Charlie Winston annonce sa dernière. Stupeur dans les rangs. Pourtant la dernière se transforme en avant dernière et ainsi de suite. Ouf! D’autant que cette dernière partie valait vraiment le détour avec de belles performances réalisées autour de I love your smile, un titre particulièrement apprécié mais aussi Boxes et Generation spent, dans une version qui a longtemps joué les prolongations pour le plus grand plaisir de tous.

Place maintenant aux concerts gratuits, animations, cinés plein air et tournois sportifs. Parmi les rendez-vous à retenir, la Beach Party de samedi dès 21h avec son flash mob, le Moscato one man chaud dimanche 29 et enfin la soirée electro du 4 août, dès 19h (2 euros). Toutes les infos et les tarifs sur le site du festival.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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