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Anthony Tobin à la rencontre du piano Debussy

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Passionné de Debussy, le pianiste américain Anthony Tobin a profité de sa tournée européenne pour venir au musée Labenche jouer sur le piano ayant appartenu au célèbre compositeur. Le musicien est tombé sous le charme de l’instrument, de son “touché sensible”, a enregistré des interprétations qu’il mettra en lien sur son site et offert en retour au public un récital très apprécié.

Anthony Tobin en récital au musée

“Je suis passionné de Debussy depuis que j’ai 12 ans”, explique Anthony Tobin dans sa langue natale. Il lui a d’ailleurs consacré un album en 2012, Journeys: “l’un des meilleurs CD de piano Debussy que j’ai jamais entendu”, a certifié le critique Rob Haskins de l’American record guide. Rien d’étonnant donc de voir débarquer cet Américain à Brive. “J’avais entendu parlé de l’existence de ce piano et de la possibilité de pouvoir en jouer.” C’est sur ce même instrument qu’il y a 2 ans Jean-Louis Haguenauer a enregistré en première mondiale l’intégralité des mélodies de Claude Debussy.

portrait“Il y a une grande différence entre l’écriture et le jeu. Je m’interrogeais beaucoup sur l’interprétation à donner aux oeuvres. Le son du piano d’origine est particulier, le toucher plus sensible et j’ai pu apporter des réponses à mon questionnement.” Une différence qui tient à la conception technique de l’instrument équipé d’un système Aliquot : au-dessus des cordes frappées qui émettent le son, une autre rangée de cordes vibrent par “sympathie”, se mettent à vibrer par résonance, sans qu’on ait besoin de les actionner.

2Hier après-midi et ce matin, le musicien a pu remonter le temps sur les traces de son compositeur favori. Il en a profité pour enregistrer des vidéos qu’il mettra en ligne sur son site. C’est aussi le fruit de ce travail qu’il a voulu partager avec le public, en remerciement pour cet accueil. “C’est très important pour moi d’être ici”, a insisté Anthony Tobin avant d’interpréter une dizaine de pièces extraites des deux livres des Préludes. Visiblement au diapason avec ce piano hors du temps, l’artiste a su donner une nouvelle coloration aux œuvres jouées, alternant l’atmosphère lourde de Brouillards , la pesanteur Des pas dans la neige, la légèreté avec Les fées sont d’exquises danseuses, l’incandescence avec Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon… pour finir en tumulte avec Le Vent dans la plaine. Une belle invitation au voyage.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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