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ADER aide à bouger

Jean-Marie Nicolle, directeur d'ADER, devant des véhicules loués par l'association

Avoir le permis de conduire ou même une voiture est souvent indispensable pour décrocher un emploi. Des frais que ne peuvent malheureusement pas financer des personnes déjà en situation de précarité. Alors l’association ADER les aide en leur louant à faible coût une voiture ou un cyclo. Egalement auto-école associative, elle propose une préparation adaptée à ces publics. Visite sur place, au 70 avenue Guynemer à Brive.

ADER pour “Association départementale d’éducation routière et d’aide à la mobilité”. Peut-être avez-vous remarqué ce panneau le long de la voie ferrée. L’association a aménagé ici en septembre dernier, dans ces préfabriqués qu’elle sous loue et partage avec le foyer des jeunes travailleurs de Tulle qui y travaille sur l’illettrisme et l’alphabétisation. “Auparavant, nous étions hébergés au FJT de Brive, rue Clément Ader, à côté de la piscine, mais avec sa municipalisation, nous avons dû trouver de nouveaux locaux”, explique le directeur Jean-Marie Nicolle.

Jean-Marie Nicolle, directeur-fondateur d'ADERUn changement qui se révèle finalement judicieux: “Le fait de disposer de nos propres locaux nous amène des gens qui ne seraient pas venus au FJT, même s’ils nous sont envoyés obligatoirement pas des travailleurs sociaux. Certains pouvaient croire à tort, par exemple, que nous ne nous adressions qu’aux jeunes. Il y avait confusion. Désormais, nous sommes reconnus comme une association à part entière. Ici, c’est simple à trouver, on peut se garer facilement. En plus, nos publics viennent rarement du centre-ville et ont l’habitude de se déplacer à pied ou en bus”, argumente cet ancien animateur du FJT.

C’est lui qui en avril 2008 a créé cette association en reprenant les activités mobilité et insertion jusque là assurées par le foyer. “L’association est départementale et dispose de deux antennes à Tulle et Ussel.” Elle n’emploie pas plus de 3 personnes, un directeur et deux moniteurs, et dispose d’une flotte de 8 véhicules et de 25 cyclos. “Mais Brive concentre les 2/3 du parc.”

L'accès à l'emploi passe par la mobilitéL’accès à l’emploi passe par la mobilité alors, l‘idée est de faciliter l’insertion socio-professionnelle des publics en difficulté en favorisant leur mobilité. En clair, ADER loue à faible coût des voitures (l’activité porte humoristiquement le nom de DromADER) ou des cyclos (Mob’19) à des personnes en situation de précarité. “La location se fait dans une limite de 3 mois, le temps de trouver une solution plus durable.” Pour une voiture, la caution est de 100 euros et la location de 30 euros la semaine, avec renouvellement chaque semaine: “l’occasion de faire le point et de garder le contact”. Pour le cyclo, il faut compter 50 euros de caution et 10 euros de location à la semaine. Mais dans les deux cas, la location s’opère toujours en liaison avec un travailleur social, référent RSA, PLIE, conseiller Mission locale, ANPE…

ADER assure même la formation au permis de conduire. “Nous sommes auto-école associative”, précise Jean-Marie Nicolle. “La différence, c’est l’accompagnement, le temps que l’on va consacrer à l’élève, pour lui expliquer, corriger et adapter les cours… D’ailleurs, on préfère parler en terme de séance plutôt que d’heure de cours et on se limite sur le nombre accueilli. On va plus loin qu’une auto-école commerciale: on passe un contrat d’objectif qui intègre l’assiduité, on travaille sur l’éco-conduite, l’assurance, on étudie l’étalement de la dette, car même si l’élève peut bénéficier d’aides financières, il n’en reste pas moins un budget conséquent à avancer d’entrée. Notre philosophie reste toujours l’insertion.”

Infos: ADER au 05.55.74.43.05.

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Pour bénéficier de l’auto-école associative, vous devez être:

  • bénéficiaire du RAS,
  • demandeur d’emploi longue durée,
  • jeune entre 18 et 26 ans, de faible qualification,
  • pris en charge au titre de l’aide sociale…

Pour louer un véhicule à ADER, vous devez être:

  • bénéficiaire du RAS,
  • bénéficiaire du PLIE
  • bénéficiaire des minimas sociaux.
Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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