Le golf de Planchetorte accueillera du 20 au 26 juin prochain le championnat du monde universitaire de golf. Une délégation de la FISU (l’équivalent du CIO pour l’universitaire) était en visite à Brive pendant 3 jours pour passer en revue les préparatifs et valider la feuille de route.
Barbara Albisetti est catégorique: “le golf de Planchetorte est un petit bijou” et pour une Suisse, il n’y a sans doute pas meilleur compliment. Elle même joueuse, issue d’une grande famille de golfeurs, la déléguée technique en charge de l’activité au sein de la FISU (Fédération internationale de sport universitaire) est venu constater sur place où en étaient les aménagements. Trois jours durant, avec sa comparse déléguée technique nationale, Pauline Hamonic, la Tessinoise de 43 ans a sillonné les installations, du parcours dont elle a foulé le green jusqu’aux rues de la ville qui accueilleront les cérémonies d’ouverture et de fermeture en passant par l’hôtel qui devrait héberger les délégations.
Ce matin, les représentants des fédérations internationale et nationale, faisait le point dans le bureau du maire, à 6 mois jour pour jour du début de la compétition. “Le parcours est assez court par rapport aux standards dominants”, s’étonne Barbara Albisetti, “mais il est très technique, ce qui exige beaucoup de stratégie. Il faudra jouer avec la tête et les jambes.”
L’équipement complètement réhabilité (voir notre article en cliquant ici) avait accueilli dans la foulée en juin dernier le championnat de France universitaire qui s’était révélé un test grandeur nature. “Il reste encore des aménagements à réaliser pour mettre le site au niveau des championnats du monde”, pointe la déléguée de la FISU, satisfaite de sa visite. “Le cadre général est défini et le travail va maintenant se poursuivre en commissions”, explique Lionel Lascoux, responsable Sport U du Limousin.
Le maire Frédéric Soulier ne cache pas lui non plus sa satisfaction d’accueillir ces Mondiaux, en espérant que le golf soit tout aussi porteur que l’aviron sur le lac du Causse: “L’événementiel est la meilleure façon de faire parler du territoire”. La compétition devrait accueillir quelque 130 athlètes venus d’une vingtaine de pays. Des joueurs qui sont tous sur le ranking mondial, des amateurs dont les meilleurs devraient très vite passés professionnels.
“La France n’avait pas accueilli ce championnat depuis 20 ans”, remonte Xavier Dung, directeur national adjoint à la FFSU. Le site briviste a d’abord emporté la partie sur deux autres prétendants hexagonaux, dont le reconnu golf de Mont Griffon. Avant de supplanter au final Taipei. La capitale de Taïwan déjà organisatrice des Universiades 2017 (l’équivalent des JO pour l’universitaire), avait pourtant exercé une forte pression sur les décideurs internationaux. Il est vrai que la cité gaillarde entretient de solides relations avec les instances universitaires qui se sont déjà concrétisés par deux championnats du monde, aviron en 2004 et rugby en 2012.
“Il y a un réel savoir faire en organisation, avec des agents spécifiquement affectés à chaque aspect de l’événement”, souligne l’adjoint aux sports Jean Santos. Une expertise comme une qualité d’engagement qui auront fait la différence: “On a fait confiance à 100% car le parcours était encore sur plan”, reconnait Xavier Dung qui veut “habiller” le site comme la ville en conséquence: “Les délégations doivent sentir dès leur arrivée qu’elles sont sur une championnat mondial”. Si professionnelle que soit l’organisation, rien ne pourra cependant se faire sans une centaine de bénévoles, en grande partie du Golf club, mais aussi des étudiants de Brive et Limoges qui joueront les “angels” pour assister les délégations.
Les inscriptions quant à elles ont débuté lundi. “Il y a déjà la France, la Chine, la Pologne, Taipei… De grosses équipes doivent venir comme la Corée, le Japon, l’Espagne et les Etats-unis bien sûr”, liste Amandine Larretche, chef de projet au régional. Des délégations qui défileront en ouverture, comme aux JO, dans les rues de Brive. “On veut que les délégations s’imprègnent de la ville. Il y aura même des navettes pour qu’elles puissent venir à la Fête de la musique. Ce n’est pas seulement un événement sportif, mais aussi des échanges culturels”, insiste Xavier Dung. Un bel impact économique aussi.
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