Hier soir, le conseil municipal de Brive a adopté le budget primitif pour l’année 2010 : un budget qui s’équilibre à hauteur de 110,9 millions d’euros dans la poursuite, pour la majorité, des engagements pris. L’opposition a voté contre, après avoir proposé un amendement qui n’a pas été retenu et une heure de débats que vous pouvez suivre en vidéo sur le site www.brive.fr.
Plus d’un mois après le débat d’orientations budgétaires, le conseil s’est donc réuni à nouveau pour le vote du budget. Mais avant d’aborder les quarante délibérations à l’ordre du jour, la séance a débuté sous le signe de la crise sociale avec l’adoption de deux vœux concernant la fermeture annoncée de Jacob Delafon et la mise en œuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi chez Deshors ADI qui se traduirait par un nombre important de licenciements et mettrait en question la pérennité de l’activité.
Le ton était alors donné entre politique nationale et répercussions locales, une implication qui a resurgi tout au long de la séance et en premier lieu avec le vote du budget primitif présenté sur écran géant par l’adjoint aux finances Frédéric Filippi.
Pour la majorité, il s’agissait “dans un contexte particulier affaiblissant l’autonomie des collectivités locales” – “l’Etat a décidé de modifier unilatéralement les règles du jeu avec la suppression de la taxe professionnelle et la réforme des collectivités locales” – d’arriver à un exercice équilibré qui réponde à la fois aux engagements pris sans pour autant alourdir la fiscalité locale. De fait est, cette dernière ne baisse pas, comme envisagé, mais n’augmente pas non plus et ce pour la deuxième année consécutive.
L’adjoint aux finances a rappelé les objectifs toujours visés par ce nouvel exercice, à savoir :
Jean-Louis Estagerie, conseiller municipal de l’opposition a souligné son “inquiétude” quant au “recours à la hausse de l’endettement, même s’il est léger” , pointant “un activisme” en matière de culture, l’une des priorités de la majorité, arguant même de “dérapage des dépenses”, pour finir par proposer un amendement : dégager une enveloppe d’un million d’euros en puisant dans les crédits destinés à la culture pour les reporter sur l’activité économique et certaines voiries. Ce qui a fait bondir l’adjoint aux sports André Pamboutzoglou, qualifiant cette attitude de “soviétisation de l’action économique locale”, réflexion qui n’a pas manqué de saveur.
Après des échanges qui ont tour à tour abordé les effectifs municipaux, la déprécarisation, les dépenses en électricité, les Treize arches, la Taverne Maître Kanter, l’état de la voirie… l’amendement a été mis au vote et refusé puis le budget adopté avec opposition de l’opposition.