La ministre de la Santé n’est pas venue en Corrèze les mains vides. Catherine Vautrin a confirmé ce matin à Brive une enveloppe de 80 millions d’euros apportée aux projets de modernisation des trois établissements hospitaliers ainsi que la création d’un service de soins palliatifs. Une tache qui incombera au nouveau directeur de Brive et de cette coopération hospitalière, Nicolas Portolan.

Cette création fait sens alors que se déchainent les débats autour du projet de loi sur la fin de vie, et particulièrement sur la notion de “l’aide à mourir” – la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités n’y aura d’ailleurs pas échappé lors de sa venue. D’autant que la Corrèze fait partie des 21 départements qui ne bénéficiaient pas encore d’un service de soins palliatifs.

“C’est une volonté forte à la suite du rapport Chauvin (rapport sur la fin de vie établi en 2023 par une instance de réflexion présidée par le professeur Chauvin, NDLR) pour permettre une prise en charge du continuum de la douleur pour accompagner nos concitoyens. Cela touche à la santé et ces soins peuvent concerner des gens de tous âges, des enfants comme des gens très âgés.”

La ministre a visité le service de gériatrie qui dispose actuellement de 5 lits de soins palliatifs (l’oncologie en a également 8), pris le temps de s’entretenir avec des équipes soignantes avant de participer à une réunion avec le directoire concernant le projet médical des trois hôpitaux corréziens placé sous une direction commune.

Le nouveau directeur de l’hôpital de Brive, Nicolas Portolan, qui assurera cette direction commune, était présent pour cette visite. Il prendra ses fonctions le 2 mai prochain. “Vous savez combien nous comptons sur vous”, lui a adressé la ministre qui a confirmé l’enveloppe financière accompagnant les projets de cette coopération.

“Sur les 124 millions d’euros de ce projet global porté par les trois établissements, 80 millions d’euros sont financés par l’État, c’est montré l’engagement de l’État”, a précisé Catherine Vautrin. “Le Ségur de la santé est devenu réalité, avec des travaux qui pourront commencer dès cette année.”

Il appartiendra à la direction commune d’arbitrer très prochainement en concertation avec les instances des trois établissements sur la ventilation de cette enveloppe conséquente. À Brive, ses fonds pourraient servir entre autres à la rénovation du service d’accueil des urgences et la création du service pédiatrique, à la restructuration du bloc opératoire, au développement de la chirurgie ambulatoire et à l’extension du service d’hémodialyse.

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