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“8 mars, 8 portraits”. 4 et 5. Marion Bolin et Karine Mas

Dans le cadre de la Journée des droits des femmes, notre série continue. Rencontre avec Marion Bolin et Karine Mas, sapeurs-pompiers, volontaire et professionnelle: “Nous sommes appelées à tenir les mêmes piquets, nous avons les mêmes compétences, les mêmes fonctions à grade égal que nos collègues masculins”.

Elles ont d’abord été jeunes sapeurs-pompiers à 10 ans, puis volontaires à 18 ans. « Je savais que je ferais un métier d’uniforme, j’aime ce qui est rigueur », explique Karine Mas, 43 ans, qui après concours est devenue professionnelle à 20 ans. « Je suis sergente-cheffe. Chez les pompiers, tous les grades ont été féminisés. »

En plus de ses gardes de 24 heures, elle est également conseillère technique référente en secourisme et chapeaute 130 formateurs répartis sur le département. Dont Marion Bolin, 33 ans, volontaire pour les casernes de Brive et Donzenac. Son métier : infirmière, au SMUR à Brive. La couleur rouge de son grade montre qu’elle a choisi d’exercer sa spécialité aussi chez les pompiers. « Ce n’était pas obligé. En fait, je n’ai pas l’impression de faire la même chose, c’est un autre état d’esprit, il y a un collectif. En plus des interventions, on fait du sport, des formations, des manœuvres… Je le vis comme d’autres ont une activité loisir, c’est ma soupape. J’ai la chance de travailler en 12 heures, donc je peux m’organiser pour les gardes de 12 heures sans impacter ma vie privée. » Une bonne gestion du planning comme pour Karine, maman de jumeaux.

« Le matériel pèse certes plus lourd pour nous, question de morphologie, mais nous travaillons en équipe. Il y a de la bienveillance, on s’entraide, que l’on soit d’ailleurs homme ou femme. Nous sommes appelées à tenir les mêmes piquets, nous avons les mêmes compétences, les mêmes fonctions à grade égal que nos collègues masculins. Il n’y a pas de différence. Peut-être que les victimes nous accordent un côté plus maternel, plus rassurant… Mais la sensibilité est la même que l’on soit un pompier homme ou femme. »

Deux soldats du feu qui comme tous les autres cultivent l’esprit de corps et le sens de l’engagement. Sur les 135 sapeurs-pompiers du centre de secours briviste, 20 sont des femmes, dont 18 volontaires. Le taux de féminisation est en constante progression.

Pour autant, comme elles s’en amusent, « les habitants sont souvent très étonnés de voir des femmes sapeurs pompiers lorsqu’on sonne aux portes en fin d’année pour vendre le calendrier de l’Amicale ». Espérons que ce préjugé ne fasse plus long feu…

  • À venir mercredi 13 mars, Alexandra Froidefond et sa vision humaine de l’entreprise.
Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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