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“8 mars, 8 portraits”. 3. Houria Zitouni

Dans le cadre de la Journée des droits des femmes, notre série de portraits se poursuite avec Houria Zitouni, cofondatrice et présidente des Belles au pouvoir: « Apprendre à se connaître ».

C’est une figure du Bouygue, mais sa réputation dépasse le quartier. La septuagénaire ne s’est jamais départie d’un goût du contact comme d’un verbe franc qu’elle a aussi bien distillé comme bénévole aux Restos du cœur qu’actuellement à Emmaüs.

Il y a 41 ans, elle a créé avec d’autres mamans l’association Les Belles au pouvoir qu’elle préside toujours. « On l’a fait pour les enfants, on voulait qu’un bus puisse les amener du Bouygue au collège Jean Moulin. »

Elle avait alors 30 ans et élevait seule ses cinq enfants. Le bus a été mis en place puis sont venues se greffer des activités couture, cuisine, des sorties piscine, cinéma, des fêtes… et surtout, tous les soirs, l’aide aux devoirs. « Les enfants ont tous eu leur bac et celles qui ont suivi les cours d’alphabétisation ont passé leur permis et trouvé du travail », renchérit-elle avec fierté.

Derrière les « Belles » pointe, si ce n’est un féminisme assumé, un déterminisme à cultiver le vivre ensemble. D’ailleurs, les Belles comptent aussi des messieurs. « On n’a jamais exclu personne, l’association est ouverte à qui veut. L’idée est de faire sortir de chez soi, se retrouver, mélanger les cultures, parler de tout, de rien, apprendre à se connaître. Si tout le monde faisait ça, il n’y aurait pas de guerres. »

Cette convivialité se décline aussi tous les mois autour d’un petit déjeuner et régulièrement d’un couscous à partager sur place ou à emporter. Des moments très attendus.

  • À venir mardi 12 mars, Marion Bolin et Karine Mas, sapeurs-pompiers, volontaire et professionnelle.
Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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