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“8 mars, 8 femmes”. 7. Éva Simbélie

Dans le cadre de la Journée des droits des femmes, notre série se poursuit avec Éva Simbélie, arbitre de rugby… entre autres.

Éva Simbélie, 21 ans, est infirmière au sein du service oncologie de l’hôpital de Brive et tous les week-ends ou presque, dès que son agenda surchargé le lui permet, elle quitte sa blouse et enfile un maillot d’arbitre de rugby. Éva arbitre des rugbywomen comme des rugbymen jusqu’au niveau de Régionale 1.

C’est sur les pelouses du Limousin et de la Dordogne qu’elle exerce sa passion transmise par son père, qui lui-même a été arbitre pendant plus de 20 ans. Éva a commencé à marcher dans ses pas à 15 ans. Un parcours qui côté coulisses n’a pas été toujours simple.

« Au début, je n’ai pas eu de problèmes en tant que fille pour commencer à arbitrer. C’est à partir du moment où on s’est aperçus que j’avais du potentiel que les choses se sont un peu corsées. Car je prenais la place d’un garçon. C’est encore un univers très masculin. Mais les mentalités évoluent. Il y a de plus en plus de filles qui jouent au rugby et qui arbitrent », tempère Éva.

Côté terrain, la jeune femme a toujours arbitré des filles et des garçons souvent très majoritairement plus vieux qu’elle et il n’y a jamais eu de problèmes parce qu’elle était une fille. « Quand on arbitre les garçons, il y a une pression supplémentaire. Il fallait que je sois vraiment irréprochable. »

Par contre, c’est plutôt au niveau du banc de touche et derrière la main courante qu’il y a plus de problèmes. « J’ai subi des insultes à caractère sexiste, désobligeantes, du type “Une femme doit être à la maison, pas sur un terrain de rugby…” Cela a toujours existé, même quand j’avais 15 ans », déplore Éva.

Consciente de ces dérives, qui malheureusement se rencontrent sur tous les terrains tous les week-ends, Éva reste concentrée sur ses objectifs et ne baissera pas les yeux sur un terrain de rugby. Par son engagement, son sérieux, ses compétences, Éva change les mentalités sur et en dehors des terrains.

  • À venir, vendredi 15 mars, Marguerite Guély, présidente d’une docte Société.
Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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